Edito par Philippe Hunin : la pêche au gros
Il suffit de fréquenter les abords d’un circuit de vitesse ou de moto-cross pour s’apercevoir que nombre d’entre nous utilisent ce type de véhicules pour convoyer nos motos ou quads. Dorénavant, il nous faudra donc utiliser le numéro de TVA d’un membre de la famille ou nous astreindre à acheter une remorque (et en payer la taxe) pour éviter cette taxation arbitraire et totalement surévaluée qui se comptera en milliers d’euros.
Je me souviens de mes 20 ans, époque où s’acheter une camionnette et s’en servir comme camping-car représentait une autre façon d’entrer dans la vie « adulte ». Ma Fiat 238 m’a ainsi suivi pendant des années tant pour partir en vacances que pour le transport de ma Norton Commando 750 abonnée aux pannes mineures. Depuis 2006, c’est un Toyota Hilux qui me permet de transporter mon bois et ma Suzuki DR400E tout au long de l’année. Avec 82.000 km au compteur après 15 années d’utilisation, on ne peut pas vraiment me qualifier de gros pollueur. Ce qui me préoccupe davantage, c’est que dans un avenir proche, nos bons penseurs politiques se pencheront sur nos motos de grosses cylindrées et les taxeront au même titre que les SUV en 2023. Contraints dès lors de payer ces lourdes « surcharges financières », nous nous retrouverons alors tous au guidon d’un scooter électrique ou de motos de petites cylindrées « écologiquement » convenables.
Décidément, la période que nous traversons actuellement risque de laisser des conséquences irréversibles dans notre vie de tous les jours. Tout est permis, rien n’est possible, chante Bernard Lavilliers…
Philippe.hunin@mototrends.be