Essai moto Royal Enfield 410 Himalayan : La simplicité a du bon

il y a 3 ans

Depuis sa commercialisation en 2018, la Royal Enfield Himalayan poursuit son petit bonhomme de chemin sans frémir. Cette année, elle reçoit quelques évolutions et nous la retrouvons avec plaisir pour faire un petit bout de chemin.

 

Au départ cette moto n’était prévue que pour le marché indien. Mais suite à sa présentation en 2016 sur quelques salons européens et à l’insistance des importateurs, l’usine indienne décida de l’adapter à la norme Euro4. Un injecteur à la place du carbu et un ABS plus loin, l’Himalayan arrivait dans nos concessions en 2018. Son succès tient à sa simplicité, son style rétro et son budget dérisoire (5.499 €). On est certes très loin des gros trail qui affichent une puissance opulente mais aussi un embonpoint rédhibitoire pour le tout-terrain et un budget quatre fois supérieur à celui de la petite indienne. Cette année, l’Himalayan passe à l’Euro5 tout en recevant quelques améliorations (feux arrière, selle, caches latéraux, levier et maître-cylindre de frein avant, pare-brise, protections latérales du réservoir, phare, porte-bagages), des feux de détresse, un ABS déconnectable et le système de navigation connecté Tripper.

 

 

Saveur douce

Cette Royal Enfield est vraiment abordable à tout point de vue. Son assise à 800 mm du sol conviendra à tous les gabarits. Le poste de pilotage est pratiquement identique à la précédente version. Au centre, le typique et unique tableau de bord Royal Enfield composé d’un gros compteur englobant un écran digital (rapport engagé, trips, heure, température extérieure, etc …), un petit compte-tours, une jauge à carburant et la fameuse boussole. Les leviers de freins ne sont toujours pas réglables. Au premier coup de starter, le monocylindre s’ébroue gentiment sur la sonorité typique d’un mono longue course (78 x 86 mm). Ce moteur LS 410 à refroidissement mixte air/huile est bien dans la tradition Royal Enfield. Il cube 411 cc avec une culasse simple arbre à cames en tête et deux soupapes. Ses prétentions sont modestes avec 24 chevaux à 6.500 tr/min et 34 Nm à 4.500 tr/min. L’embrayage est de type multidisque à bain d’huile et la boîte de vitesse comporte 5 rapports. La position de conduite est facile et confortable. Les rapports de boîtes s’enchaînent et le moteur grimpe facilement dans les tours sans émettre trop de bruit. Assez souple, il accepte de tourner en dessous de 2.000 tr/min. Mais pas en 5ème évidemment. Par contre il vous permet d’évoluer en ville sur le 4ème rapport à 50 km/h et 3.000 tr/min. Malgré la modification du levier et du maître-cylindre de frein avant, la commande reste spongieuse à l’attaque.

 

 

Conduire en douceur

Sur nationale, vous tenez la vitesse réglementaire un peu avant les 5.000 tr/min. L’autoroute on s’en doute ne sera pas son terrain de jeu favori même si le mono indien accepte de flirter avec la zone rouge sans vibrer en affichant un petit 130 km/h. La polyvalence de l’Himalayan se trouve ailleurs. Entre petites routes sympathiques et chemins de terre bucoliques, la Royal Enfield s’exprime pleinement. Les suspensions possèdent un débattement suffisant (200 et 180 mm) pour emmener l’indienne dans nos rues et sur nos routes dignes des plus belles pistes défoncées de la planète.

 

 

Douce France

Avec son système de navigation Tripper complété par l’application Royal Enfield, les voyages s’ouvrent sous vos roues.  Cette appli en anglais utilise la plateforme Google Maps qui vous guidera virage par virage pour vous mener à bon port. Simple, clair et précis. Un plus indéniable pour cette petite baroudeuse. En position debout, l’Himalayan est aisément contrôlable. Le réservoir est étroit, la garde au sol (220 mm) suffisante et puis il y a toujours le sabot pour protéger le moteur. Notez que la béquille centrale touchera en premier.

 

Par Pascal Mouton

Photos : Tom Haanstra, Pien Meppeink, lMotoGrafie.

 

 

Ses bons côtés

- Son identité indéniable
- Sa polyvalence
- Son budget serré

 

Royal Enfield Himalayan

Moteur : monocylindre, 4 temps à refroidissement par air/huile, 411cc
Puissance : 2 ch à 6.500tr/min
Couple : 34Nm à 4.250tr/min
Boîte de vitesse :  5 rapports
Transmission finale : par chaîne
Cadre : tubulaire en acier
Suspension avant : fourche classique de 41mm non réglable, déb. 200mm
Suspension arrière : mono amortisseur réglable en précontrainte, déb. 180mm
Frein avant : un disque de 300mm, étrier double piston, ABS déconnectable
Frein arrière : un disque de 240mm, étrier un piston, ABS déconnectable
Hauteur de selle : 800mm
Poids : 185 kilos
Réservoir : 15 l
Prix : 5.499 €

 

Mots-clés: Moto

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