Rolls-Royce rend un ultime hommage au V12
Comme bien d’autres marques, Rolls-Royce a décidé de basculer intégralement vers le 100% électrique d’ici 2030. Et puisque c’en est bientôt fini du V12 sous les capots Rolls-Royce, la noble marque a décidé de marquer le coup, avec une édition spéciale (12 exemplaires) du coupé Wraith. Pour créer cette Black Arrow, Rolls-Royce a cherché l’inspiration en 1938. Cette année-là, la Thunderbolt, monstre de 7 tonnes posé sur 8 roues, établit sur le lac salé de Bonneville un record de vitesse terrestre, à 575,335 km/h. Exploit réalisé grâce aux moteurs de l’engin : deux V12 d’avions de chez Rolls-Royce. Les instruments de mesure n’ayant pas réussi à détecter la carrosserie en aluminium brut de cette torpille roulante lors des premières tentatives, le pilote décide alors de peindre sur les flancs une flèche noire (Black Arrow en anglais) avec en son centre un cercle jaune.
Juste sublime
Chaque détail de la Wraith Black Arrow qui évoque cet évènement historique est juste sublime. On remarque d’abord les touches de jaune disséminées à l’extérieur et à l’intérieur. Mention spéciale pour ces traits qu’on distingue derrière la grille qui semblent dessiner des traces de roues partant vers l’horizon, et attirent l’œil vers là où se trouve le V12.
À l’intérieur, on aime la flèche noire gaufrée dans le cuir des appuie-tête. On aime plus encore les boiseries des garnitures de portes, gravées au laser pour représenter le sol craquelé du lac salé de Bonneville. On adore l’évocation du record de 1938 intégré à la pendulette, et la silhouette de la Thunderbolt, placée sous verre sur la console centrale. Mais on craque surtout pour la garniture de planche de bord : une plaque d’aluminium sur laquelle sont gravés les éléments du V12 actuel de la Wraith.
Qu’on aime Rolls-Royce ou pas, force est d’admettre qu’on a rarement si joliment honoré le moteur à combustion. Combien pour tout ça ? Aucune importance, les 12 exemplaires sont déjà vendus.