Les Hankook explosent, Lambo annule la 2e course du Mans
Nouveau fiasco au Mans pour le Lamborghini Super Trofeo. Après déjà l'annulation d'une course à Imola en raison des conditions météos (comme en 2023 à Spa), une deuxième manche à moitié sous voiture de sécurité et une épreuve arrêtée après quatre tours au drapeau rouge à Francorchamps, la deuxième course programmée ce samedi au Mans a été supprimée. On se souvient que jeudi, la première manche avait été marquée par plusieurs explosions de pneumatiques à haute vitesse. Notamment celle du leader Amaury Bonduel. Les organisateurs italiens, après discussion avec le manufacturier coréen qui l'an dernier n'avait pas réussi à fournir assez de pneus, ont attendu minuit vingt dans la nuit de vendredi à samedi pour annoncer à ses pilotes l'annulation de la seconde course en lever de rideau des 24H pour des questions de sécurité. « Ils avaient déjà diminué la vitesse de 8 km/h, mais ce n'était pas suffisant, » nous précise notre rédac chef Stéphane Lémeret, équipier de Rodrigue Gillion dans le Trofeo. « Je voulais rouler, mais sincèrement ce n'était pas raisonnable. C'était dangereux. Ils ont pris une sage décision. Car quand vous explosez un pneu à 280 km/h, vous ne savez jamais ce que la voiture va faire et si vous allez pouvoir garder le contrôle. »
Reste à savoir maintenant comment Hankook, à 100% responsable de ce forfait, va dédommager les équipes et les pilotes qui avaient dû payer 20.000 euros supplémentaires juste pour l'épreuve du Mans. En plus des 25 à 30.000 par week-end quand vous roulez à deux. Certains « gentlemen drivers » ont opté pour cette série cette année uniquement pour rouler au Mans. « Après six manches, je dois avoir disputé une dizaine de tours en course, » nous a indiqué un pilote portugais.
Gilles Stadsbader, lui, avait compris avant Le Mans : « J'ai décidé d'arrêter le Super Trofeo car on roule très peu avec beaucoup d'accidents et de voitures de sécurité et au final cela coûte très cher. »