Essai - Premier contact avec le grand SUV électrique qui doit assurer l’avenir de Nissan
L’Ariya a plusieurs objectifs importants pour Nissan. Premièrement, il doit relancer le constructeur dans la course à l’électrique où Nissan, pourtant pionnier en la matière, semble complètement débordé par la concurrence désormais. Il doit aussi insuffler une montée en gamme globale de la marque. Du coup, ce grand bébé de taille comparable à un X-Trail (4,60 m) soigne particulièrement ses détails. C’est vrai à l’extérieur, où l’allure profilée permet également de soigner l’aérodynamisme, et donc la consommation. Mais c’est surtout le cas à l’intérieur, où l’habitacle semble particulièrement bien fini, en plus d’être spacieux et bien agencé. Très épuré et tout à l’horizontale, il cache notamment quelques commandes tactiles dans son bandeau central et sur l’accoudoir, et concentre ses informations sur deux larges écrans.
Prometteur
L’Ariya laissera le choix entre deux capacités de batteries : 63 ou 87 kWh, pour une autonomie maximale de plus de 500 km. La plus grande batterie sera couplée à un moteur de 160 kW (217 ch) ; la plus grande, à un de 178 kW (242 ch). La puissance pourra être portée à 205 kW (278 ch) ou 225 kW (306 ch) voire même 290 kW (395 ch) pour la version Performance, en optant pour le nouveau dispositif e-4orce, qui ajoute un second moteur et répartit en permanence l’ensemble du couple sur les quatre roues pour une stabilité et une agilité accrue. Et ce ne sera sans doute pas superflu pour ceux qui souhaitent un véhicule plus dynamique. Pour notre part, nous avons pris le volant du « petit » Ariya, pour quelques tours de circuit où étaient simulés des environnements urbains, routiers, montagneux et autoroutiers. De quoi apprécier la douceur certaine du grand SUV, notamment en environnement urbain, où son mode One Pedal Driving fait merveille. Cette douceur est d’ailleurs un vrai parti pris. Là où nombre de SUV électriques prétendent une volonté de dynamisme pour justifier un amortissement exagérément ferme, cet Ariya reste parfaitement confortable, au prix bien sûr d’un peu plus de roulis en courbes, et d’une agilité moins affirmée, dans les évitements notamment où le poids se fait sensible. Mais est-ce vraiment ce que recherchent les acheteurs d’un SUV familial badgé Nissan !?
Verdict
Avec son parti-pris ouvertement orienté vers le confort, cet Ariya « de base » nous a fait une bonne première impression, qu’il faudra confirmer lors d’un futur essai en conditions réelles. Il laisse en outre de la place pour plus de dynamisme aux versions équipées de l’e-4orce. Dommage que la vitesse de de charge soit limitée à 130 kW quand les concurrents proposent souvent 150 et plus, ce qui pourra être pénalisant sur long trajet. Et puis il reste une inconnue : son prix en Belgique. Les prix pratiqués chez nos voisins français devraient toutefois être un bon indicateur. A partir de 46.400€ en entrée de gamme, et 57.400€ pour la batterie de 87 kWh.
Ses bons côtés
- Sa douceur et son confort
- Son espace à bord
- Son habitacle agréable et technologique
Nissan Ariya 63 kWh
Longueur : 4,595 m
Largeur : 1,850 m
Hauteur : 1,660 m
Coffre : 408-468 l
Poids : 1 800 kg
Autonomie (WLTP) : 360 km
Batterie : 63 kWh
Puissance : 160 kW/218 ch
Couple : 300 Nm
Vitesse max : 160 km/h
Accélération (de 0 à 100 km/h) : 7,5 s
Prix de base : +/- 47.000€