Essai Audi RS3 : espèce en voie d'extinction

il y a 2 ans

La nouvelle RS 3 va plaire aux nostalgiques amoureux du moteur 5-cylindres, qui fait de la résistance. Mais avec un nouvel artifice technique qui peut la transformer en petite fille vraiment pas sage, elle va aussi séduire un nouveau public.

Malgré sa carrosserie bodybuildée (+ 25 mm de large), la plus sportive et la plus puissante des Audi A3, la RS 3, saura se faire extravagante ou rester très discrète selon la teinte choisie. En noir, elle passera bien plus inaperçue qu’en vert Kyalami présenté sur ces photos. Une discrétion à laquelle participe aussi l’échappement actif, qui pourra, au choix, se mettre en sourdine ou au contraire laisser chanter à souhait la mécanique exceptionnelle. Car sous le capot, on retrouve une architecture unique sans l’ombre d’électrification, ni même d’hybridation légère : le bloc 5-cylindres turbo de 2.5 litres fait de la résistance ! Et ce n’est vraiment pas pour nous déplaire. Sa puissance demeure inchangée : 400 chevaux, ce qui est déjà beaucoup. Mais elle arrive plus tôt : à 5.600 tr/min. Et, avec un léger gain de couple (+20 Nm ; 500 Nm) dont on peut profiter dès 2.250 tr/min, le chrono du 0 à 100 km/h s’en voit encore amélioré : 3,8 secondes, soit la référence de la catégorie. La transmission intégrale quattro a bien entendu été préservée mais avec un changement notable sur le train arrière qui offre à cette RS 3, malgré une mécanique qui vit certainement ses dernières heures, une seconde jeunesse !

Plus énervée qu’autrefois !

Cet artifice technique se nomme « Torque Splitter ». Concrètement, ce répartiteur est capable d’envoyer du couple à la roue extérieure au virage afin de faire pivoter le train arrière plus facilement. Dans les virages à gauche, il transmet le couple à la roue arrière droite ; dans les virages à droite, à la roue arrière gauche. Avec le nouveau mode « RS Torque Splitter », qu’on pourrait également nommer mode « drift », l’intégralité de la puissance peut même être envoyée à l’une des deux roues arrière. Avec ce nouveau mode, l’Audi RS 3 au comportement sérieux d’antan devient très énervée : les dérapages contrôlés sont plutôt impressionnants !

Verdict

On ne le recommande que sur piste car, sur route ouverte, le mode Sport offre déjà une très belle agilité. En effet, le train arrière pivote plus facilement et la conduite d’une RS 3 n’a jamais été aussi amusante. Avec l’amortissement adaptatif (en option), la RS 3 se montre même confortable. Et si l’on combine ça à la discrétion dont elle peut faire preuve comme expliqué ci-avant, elle remplira parfaitement son rôle de voiture familiale pour le quotidien. Pour profiter de ce joujou extra, comptez 62.830 € en Sportback et 64.230 € pour la berline. Une somme certes coquette, mais justifiée pour ce qui est sans doute le dernier représentant d’une espèce en voie d’extinction.

Ses bons côtés :

-          Son moteur exceptionnel (rareté, sonorité…)

-          Ses performances encore plus élevées

-          Son comportement vraiment fun

Audi RS 3 Sportback

Longueur : 4,389 m

Largeur : 1,851 m

Hauteur : 1,436 m

Volume du coffre : 282 l

Poids : 1.570 kg

Consommation moyenne (WLTP) : 8,3 l/100km

Puissance : 400 ch

Couple : 500 Nm

Vitesse max : 250 km/h (290 en option)

Accélération (de 0 à 100 km/h) : 3,8 s

Emissions CO2 (WLTP) : 190 g/km

Prix de base : 62.830€ TVAC

Mots-clés: Essais auto Audi

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