Essai Car of The Year 2024 - Toyota C-HR : l'hybride tout en style

il y a 11 mois Nicolas Morlet

Le Toyota C-HR de seconde génération renforce ses atouts : il ose un style encore plus affirmé, et se montre plus agréable et efficient que jamais sur la route. Et il porte un peu les couleurs de la Belgique en lui !

Saviez-vous que Toyota dispose de son centre européen de développement à quelques kilomètres de notre capitale ? C’est en effet à Zaventem que se situe le Toyota Technical Center Brussels. Et ce C-HR est le tout premier modèle à y avoir été développé intégralement. Un choix logique et de raison pour le constructeur, puisque le C-HR réalise la majorité de ses ventes en Europe. C’est donc pour le vieux continent qu’a été développée en priorité cette seconde génération. Elle y sera également fabriquée (ou à proximité immédiate en tous cas) puisque c’est l’usine Toyota Motor Manufacturing Turkey de Sakarya, en Turquie, qui le produira. Y compris les batteries de son système hybride, une première pour le constructeur. Ce qui ne l’empêchera pas de connaitre une carrière internationale, bien entendu. On ne peut que lui souhaiter de connaitre le même succès que son devancier, qui s’est écoulé à quelque 840.000 exemplaires.

Encore plus de caractère

Pour y parvenir, ce nouveau C-HR conserve l’allure de coupé haut sur pattes, renforcée par les poignées de portes rétractables et le dessin très court de la vitre latérale arrière. Un dessin qui rend les places arrière un peu confinées, mais la luminosité à bord est compensée par un toit panoramique géant sur les variantes haut de gamme. Le style reste donc très affirmé avec sa calandre béante, son pavillon plongeant, son pseudodiffuseur dans le bouclier arrière et ses grande jantes, jusqu’à 20’’ désormais. Avec une petite extravagance supplémentaire pour la finition de lancement Premiere Edition : une peinture bicolore étendue « bi-tone+ », où ce n’est plus seulement le toit noir qui contraste la teinte extérieure, mais bien toute la partie arrière qui est intégralement noire. Le C-HR sait assurément comment se démarquer dans le trafic !

Digitalisé, mais pas trop

Et l’une des bonnes nouvelles, c’est que ce design distinctif ne gêne ni l’habitabilité, ni les aspects pratiques. Deux adultes debonne taille peuvent prendre place à l’arrière, où seul l’accès sera un peut étriqué. Et le coffre est assez généreux au regard de l’encombrement extérieur, 362 à 388 litres selon les versions, rendant ce C-HR tout à fait utilisable comme véhicule familial. A l’avant, l’instrumentation est évidemment numérique et un grand écran central permet de piloter le multimédia connecté, permettant de répliquer les smartphones des utilisateurs Apple comme Android notamment. Toutefois, les ingénieurs ont décidé de ne pas se passer totalement de commandes physiques. Et on ne peut que les en remercier, tant l’ergonomie n’en ressort que meilleure. La présentation est également soignée, avec une imposante console centrale tournée vers le conducteur qui revient assez loin entre les occupants avant, rappelant un univers de coupé à bord. Par contre, si les habillages sont de très bonne facture (plastiques moussés, sièges en suédine, volant en cuir surpiqué…) à l’avant, les contreportes arrière semblent en revanche avoir été faites à l’économie, avec leur assemblages de plastiques rigides, y compris sur l’accoudoir, où sont le plus à même de se poser les mains. On est dans une Toyota, donc nous n’avons aucune crainte à avoir sur leur tenue dans le temps. Mais la qualité perçue aurait mérité mieux.

Gentiment sportif, vraiment confortable

Le coeur de ce C-HR, ce sont bien sûr ses motorisations hybrides, au nombre de trois. En attendant l’arrivée de l’hybride rechargeable de 223 chevaux l’année prochaine (la même technologie que dans la nouvelle Prius) on trouve les 1.8l 140ch et 2 litres 197ch. Ce dernier est également proposé en transmission intégrale AWD-i. Le plus petit est déjà suffisant pour emmener sereinement toute la famille. Car contrairement à ce que suggère son look, le CH-R n’est pas un SUV sportif à proprement parler. Sa transmission, la CVT à train épicycloïdal caractéristique de Toyota, n’aime pas être brusquée, et les montées en régime se caractérisent toujours par une sonorité envahissante. Toyota annonce toutefois avoir travaillé sur ce point, et réduit le régime moteur jusqu’à 500 tr/min sur autoroute.

Cela ne veut pas dire pour autant qu’il est inintéressant. Car même si l’amortissement privilégie le confort - ce qu’il fait à merveille – le châssis laisse apprécier une forme de dynamisme latent. Sa direction précise et bien calibrée, sa bonne tenue sur ses appuis en courbes et la réactivité du système, surtout en mode Sport, le rendent très agréable. Et sur les routes vallonnées, le nouveau Adaptive Hill Control Logic modifie l’accélération en fonction de l’inclinaison, « pour une expérience de conduite plus naturelle ».

Bien sûr, le moteur deux litres permettra un gain de performances certain (7,9 secondes pour le 0 à 100 km/h, soit deux secondes de moins). Mais il est aussi près de 2.000€ plus cher à finition équivalente. L’agrément de conduite est par ailleurs renforcé sur la finition GR Sport par des suspensions spécifiques « à contrôle de fréquence sélectif », qui augmentent la force d’amortissement aux basses fréquences pour offrir un meilleur contrôle du roulis, et réduisent cette force aux plus hautes fréquences, pour améliorer encore le confort.

Conso imbattable ! 

Là où ces moteurs hybrides font toujours la différence, c’est en termes de consommation. Nous avons relevé 5,6l/100km de moyenne à l’ordinateur de bord des deux versions essayées (1.8 et 2.0 AWD-i) sur des parcours plutôt sinueux et sans surveiller notre usage du pied droit. De quoi laisser présager de résultats encore meilleurs en usage plus classique. Toyota annonce 4,7 à 5 l/100km en cycle WLTP selon les finitions et motorisations. Une efficience redoutable donc, qui permettra de belles économies à l’usage, permettant de compenser un prix d’achat un brin élevé : de 37.700 à… 53.700 € TVAC.

Conclusion

Né en Belgique, le C-HR est très européen dans sa réalisation et, surtout, son comportement routier. Et en bonne Toyota, son système hybride n’a de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité énergétique. On ne pourra finalement que lui reprocher de faire payer un poil cher cette excellence.

Le C-HR en quelques chiffres 

Moteur : hybride essence électrique ; 140ch ; 142Nm.

Transmission : aux roues avant.

Boîte : automatique CVT.

L/l/h (mm) : 4.362/1.832/1.558

Poids à vide (kg) : 1.430

Volume de coffre (l) : 362-388

Réservoir (l) : 43

0 à 100 km/h (sec) : 9,9

V-max (km/h) : 175

Conso.mixte (l/100km) : 4,7

CO2 (g/km) : 105

Prix : 37.700€

Mots-clés: Essais auto Toyota C-HR

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