Essai Chevrolet Corvette C8 : table rase du passé

il y a 3 ans

Pour sa huitième génération, la Corvette a l'incroyable audace de tourner le dos à sa propre tradition. Un pari très osé sur le plan commercial, mais qui semble être payant.

Depuis la nuit des temps (bon, disons juste depuis 1954), une Corvette c'est un long capot, qui cache un gros V8, et des occupants pratiquement assis sur les roues arrière. Une architecture classique, pour ne pas dire ancestrale, toujours utilisée par certaines sportives dignes de ce nom, comme la Jaguar F-Type. Mais un cran au-dessus, les supercars sont faites autrement. Et c'est désormais sur ce terrain que va la Corvette, avec une architecture à moteur central, et un poste de conduite repoussé vers l'avant. De quoi perdre la clientèle américaine, d'ordinaire très attachée à son "patrimoine automobile" ? Apparemment non, puisque la Corvette C8 vit un début de carrière florissant. Pourvu que ça dure…

Old School

Voici donc une nouvelle Corvette, complètement repensée, mais qui conserve tout de même certaines caractéristiques à l'ancienne, comme un gros V8 de 6.2 litres, dépourvu de turbo, quand la norme européenne est au 4 litres biturbo. Ça se paie sur la fiche technique, qui annonce 482 ch, contre 600 à 700 ch pour les européennes à "moteur central". Autre chiffre : la structure est en acier et alu plutôt qu'en carbone, donc entre ça et son énorme V8, la Corvette pèse 1.700 kilos, 300 à 400  de plus qu'une Ferrari ou une McLaren. Le truc, c'est que l'architecture nous égare, et on se trompe de rivales. Vous verrez plus loin.

A l'intérieur aussi, le changement est radical. Jadis opulente mais moyennement qualitative, la Corvette est plus "focus" que jamais. L'ambiance est résolument sportive, dans un poste de conduite façon avion de chasse, tourné vers le conducteur. Rien à dire côté équipement d'ailleurs : les écrans sont lisibles et qu'on parle du système multimédia ou des menus de configuration, tout est – relativement – intuitif. Et surtout, comme la présentation est plus épurée, la qualité perçue fait un bond en avant. Enfin, conducteur et passager ont bien assez d'espace pour voyager, et les deux coffres de la Vette (dont l'arrière peut recevoir deux sacs de golf) cumulent un volume de 357 litres, suffisant pour un week-end prolongé.

Verdict

Cette prise en main montre deux choses. Primo, qu'une tradition est respectée : celle d'un confort permettant d'utiliser la voiture au quotidien. Mais ce confort est sensiblement plus ferme, et amène le secundo : la vache, cette Corvette est plus purement sportive que jamais ! Incisive, agressive en courbe, efficace, équilibrée, communicative, généreuse en sensations… Du top niveau même selon les critères européens. Nous le disions, elle n'a bien sûr pas les perfs d'une Ferrari ou d'une McLaren. Car en fait, sa concurrente la plus directe est la Porsche 911 Carrera S. L'Américaine n'a clairement pas à rougir face à la légende allemande. Et cerise sur le gâteau, elle coûte près de 40.000€ de moins. Seul souci : il n'y a pas de concessionnaires en Belgique.

Intéressé ? Rendez-vous au Luxembourg. Mais quand on aime, on ne compte pas… les kilomètres.

Ses bons côtés :

-          Sa sportivité indiscutable

-          Son moteur à l'ancienne

-          Son rapport prix/prestations imbattable

 

La Chevrolet Corvette Stingray

Longueur : 4,634 m

Largeur : 1,934 m

Hauteur : 1,235 m

Coffre : 357 l

Poids : 1 730 kg

Consommation moyenne : 12,1 l/100 km

Puissance : 482 ch

Couple : 613 Nm

Vitesse max : 296 km/h

Accélération (de 0 à 100 km/h) : 3,5 s

CO2 (WLTP) : 277 g/km

Prix de base : 80.360 TVAC

 

Mots-clés: Essais auto Chevrolet
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