Essai Cupra Tavascan : Cupra sort les muscles !
Galbes sculptés, arêtes nettes, regard acéré, allure râblée et profilée : le Cupra Tavascan sait accrocher le regard de ceux qui le croiseront dans la rue. Le crossover ne laisse pas transparaitre ses dimensions, pourtant généreuses avec ses 4,64 mètres de longueur, soit 6 cm de plus qu'un Volkswagen ID.4, avec lequel il partage ses dessous techniques. Cela lui permet d'offrir une belle habitabilité, jusqu'à 5 passagers, et un coffre suffisant pour toutes les escapades en familles : 540 litres utiles.
Mais dans l'habitacle, c'est surtout le design du meuble de bord qui épate. Tout aussi léché qu'à l'extérieur, il est caractérisé par cet original pied central, rappelant quelque peu le "halo" (la cellule de protection des pilotes) en Formule 1. Effet garanti, même si cela n'a aucune fonction concrète. Et l'ensemble est réalisé avec des matériaux bien sentis, aux détails soignés, et relevés d'inserts de couleur bronze, signature des modèles Cupra. A cela s'ajoutent deux écrans pour le multimédia (connecté) et l'instrumentation (personnalisable), encore secondés d'un afficheur tête-haute extra large. Et pour une fois, tout cela se montre plutôt intuitif, même s'il faudra encore parfois plusieurs manipulations pour des commandes basiques. Mais des raccourcis permettent notamment de désactiver certaines aides à la conduite trop sensibles en deux petits clics.
Sportive "à la dure"
Sous sa jolie plastique, le Tavascan cache la plateforme MEB de la banque d'organes du groupe Volkswagen. Il n'en retient que deux motorisations: 286 chevaux en propulsion, ou 340 chevaux et quatre roues motrices pour la version VZ que nous avons essayée. Toutefois, les ingénieurs ont poussés les curseurs de la sportivité bien plus loin que sur un ID.4 GTX ou une Skoda Enyaq RS qui partagent pourtant les mêmes solutions. Dès les premiers mètres, le feeling est véritablement sportif grâce à une direction précise et directe et un amortissement ferme, pour ne pas dire carrément dur ! Ce ne sera peut-être pas très agréable sur les longs trajets. Mais en matière de dynamisme, on n'a rien à redire, à fortiori sur le mode Cupra, celui qui permet de tirer le meilleur parti de la voiture. En courbe serrée comme rapide, le Tavascan est stable sur ses appuis, d'une efficacité redoutable pour "remettre la gomme", par la météo cléments de notre essai en tous cas, et parvient à faire oublier son poids pourtant conséquent, de plus de 2,2 tonnes. On a donc de vraies sensations au volant, et l'on y prend véritablement du plaisir, ce qui est loin d'être toujours le cas sur les électriques, où les acheteurs confondent parfois puissance et sportivité.
Verdict 15/20
Le Cupra Tavascan nous a donc séduits dans cette version VZ. D'autant que l'autonomie de 522 km annoncée par la batterie de 77 kWh est elle-aussi convaincante. Mais il faudra voir si cette belle santé se confirme avec la motorisation plus modeste et deux roues motrices en moins. Car cette variante haut de gamme fait payer bien cher ses prestations : 76.490€ ! C'est comparable à une Kia EV6 GT ou une Hyundai Ioniq 5N, plus puissantes. Mais c'est nettement plus qu'une Tesla Model Y Performance (certes moins enthousiasmant sur la route), ce qui ne l'aidera sans doute pas dans sa carrière commerciale.
La Cupra Tavascan VZ en quelques chiffres
Moteur : 2x électriques ; 340 ch ; 1545 Nm
Transmission : aux 4 roues
Boîte : rapport unique
L/l/H (mm) : 4.968/2.144/1.378
Poids à vide (kg) : +/- 2.250
Volume du coffre (l) : 540
Batteries (kWh) : 77
0 à 100 km/h (sec) : 5,5
V-max (km/h) : 290
Conso mixte (kWh/100 km) : 16,5-16,8
Autonomie (km WLTP) : 522
Prix (€ TVAC) : 76.490 € TVAC
Les plus
Design accrocheur et musclé
Proportions bien réparties
Habitabilité
Habitacle futuriste et chaleureux
Dynamisme routier
Les moins
Amortissement très ferme
Encore un peu trop "sage" ?
Tarifs corsés face à la concurrence