Essai Hyundai Ioniq 6 - Le style au service de l’efficience
Il y a en effet incompatibilité entre la hauteur est le côté massif des SUV crossover, et la voiture électrique qui, en principe, devrait être aussi aérodynamique que possible pour le bien de la consommation d’énergie. Justement, la Ioniq 6 n’est pas un SUV, c’est une vraie voiture, qui mesure moins de 1,5 m de haut et qui, comme vous le voyez, est dessinée pour fendre l’air. Vous verrez plus loin que ça fait toute la différence.
Caractère
Accessoirement, ce dessin donne à la Ioniq 6 une sacrée allure. C’est très personnel d’apprécier ou non un design, mais nous trouvons que cette auto est une belle réussite esthétique, et nous aimons décidément un nouveau gimmick de la marque : les blocs optiques en « pixels ».
La Ioniq 6 repose sur une version un peu allongée de la plateforme de la Ioniq 5. La seconde était déjà généreuse aux places arrière, la 6 l’est encore plus. Les passagers postérieurs profiteront d’un beau dégagement aux jambes mais, caractéristique typique des plateformes « skateboard », ils ne pourront toujours pas glisser leurs pieds sous les sièges avant. De manière générale, l’habitacle présente bien, baigne dans une ambiance agréable. Difficile toutefois de ne pas tiquer face à l’abondance de plastiques durs, partout à bord. On comprend l’objectif recherché en matière de poids, mais alors on comprend moins que ces efforts soient annulés par des gadgets pas forcément utiles et qui alourdissent la voiture, comme les rétros extérieurs remplacés par des caméras, et forcément les écrans qui vont avec. Une option que nous déconseillons vivement.
Efficace partout
Cela dit, malgré cela, le poids n’est pas un défaut de la Ioniq 6. Sur la route, la version haut de gamme essayée (grosse batterie 77 kWh, 2 moteurs pour un total de 325 ch, 519 à 583 km WLTP selon jantes) fait aisément oublier ses quelque 2 tonnes. Elle est très confortable, et en même temps teintée de dynamisme. Elle donne vraiment envie d’attaquer les virages et ce n’est que dans les épingles qu’on ressent qu’une légère inertie l’empêche d’attaquer la courbe avec hargne. Dans l’ensemble donc, une voiture qui donne un vrai plaisir de conduite, et qui se montre raisonnable côté conso. 19,8 kWh/100 km avec la conduite qui fut la nôtre, c’est franchement honorable.
Verdict
La Ioniq 6 est aussi disponible avec cette batterie mais un seul moteur de 225 ch (548-614 km WLTP), mais nous recommandons la version de base, 151 ch et batterie de 53 kWh qui promet 429 km. D’abord parce qu’elle est encore plus légère (voir fiche), donc les 150 ch et 350 Nm sont suffisants, et surtout, le comportement est encore plus « naturel ». Enfin, c’est de loin la plus efficace sur le plan énergétique. Sur un parcours assez mixte, avec une conduite anticipative, nous avons relevé 13,8 kWh/100 km. C’est un peu moins que le chiffre officiel, mais ça donne une autonomie de près de 500 km. Vraiment dommage que même en version de base, on dépasse la barre des… 50.000€.
Ses bons côtés
- Son look réussi et reconnaissable
- Son poids et sa conso maîtrisés
- Sa conduite naturelle et très agréable
Hyundai Ioniq 6 53 kWh
Longueur : 4,855 m
Largeur : 1,880 m
Hauteur : 1,495 m
Volume du coffre : 401 (+41 à l’avant)
Poids : 1 775 kg
Consommation moyenne (WLTP) : 13,9 kWh/100km
Puissance : 151 ch
Couple : 350 Nm
Vitesse max : 185 km/h
Accélération (de 0 à 100 km/h) : 8,8 s
Autonomie (WLTP) : 429 km
Prix de base : 50 499€ TVAC
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