Essai Lexus LS : la berline exotique

il y a 3 ans

Dans le monde des berlines de grand luxe, la Mercedes Classe S ne laisse que peu de place à ses concurrentes. Et quand cette concurrente est la Lexus LS, elle en devient carrément confidentielle dans nos contrées, ce qui n’empêche pas le constructeur de mettre à jour sa cinquième génération.

Avec ses traits tendus, son regard perçant et ses chromes à profusion, cette statutaire berline de 5,28 m de long – à mi-chemin entre une Classe S normale et la version longue – ne passe pas inaperçue. Mais alors que 152 Classe S ont trouvé preneur au premier semestre 2021, seule… une LS a été immatriculée. Autant dire que la Japonaise est une vraie rareté, ce qui s’explique par l’exotisme dont elle fait preuve.

Hybride, naturellement

Car cette LS n’a pas été développée pour l’Europe, mais bien pour l’Amérique, où les mœurs automobiles sont très différentes. Là-bas, c'est le confort d'une telle berline qui prime, et cette LS reçoit un amortissement incroyablement feutré, qui absorbe sans broncher les revêtements les plus détériorés. Cela se paie évidemment sur le roulis, annihilant tout dynamisme malgré la présence d’un mode sport (et même Sport + !) et d’un moteur hybride V6 atmosphérique de 359 ch, qui se montre étonnamment volontaire et agréablement sonore. Une mécanique qui fait en outre preuve d’une belle efficacité énergétique, surtout en situation de trafic dense et en milieu urbain, où les portions de roulage en tout-électrique se multiplient. Durant notre essai, nous sommes même restés légèrement sous les 9,2 l/100 km annoncés en WLTP (211 gr CO2/km), valeur là encore plus commune au Pays de l’Oncle Sam que dans notre vieille Europe. 

La guerre des boutons

Cette différence de culture, on la retrouve également à bord. Nos lointains cousins étant moins à cheval que nous sur la présentation intérieure, on s’étonne de trouver quelques éléments un peu datés, à commencer par les graphismes des affichages multimédia et d’instrumentation. Non pas que l’on apprécie les écrans devenus XXL comme dans une Classe S, mais force est de constater que « ça en jette » moins, même si les nombreux boutons de commande de cette LS s’avèrent bien plus pratiques en roulant. Elle ajoute par ailleurs la sécurité et les équipements haut de gamme attendus à son rang (sièges ventilés et massants, tablette pour passagers arrière, clim quadri-zone…), sans fausse note aucune.

Verdict

Bien motorisée, spacieuse, qualitative, hyper-confortable : cette LS mérite une pluie d’éloges. Au Top ? Elle aurait pu l’être… si Mercedes n’avait pas renouvelé la Classe S l’an dernier. Avec sa pluie de gadgets dernier-cri, l’Allemande écrase la concurrence. Mais pour qui n’a que faire de cette débauche technologique et ne veut pas rouler dans la voiture du commun de ses pairs, cette Japonaise est hautement recommandable, avec une conduite parfaitement adaptée au « cruising » qui la rend délicieusement différente. Un argument qui semble toutefois trop mince pour donner une chance de succès à une berline de 82.000€ au bas mot…

Ses bons côtés

-          Son confort d’exception et sa conduite « cool »

-          Son moteur volontaire et (relativement) écologique

-          Son espace intérieur et ses places arrière royales

Lexus LS500h AWD

  • Longueur : 5,235 m
  • Largeur : 1,900 m
  • Hauteur : 1,460 m
  • Coffre : 430 l
  • Poids : 2 270 kg
  • Puissance : 359 ch
  • Couple : 350 Nm
  • Vitesse max : 250 km/h
  • Accélération (de 0 à 100 km/h) : 5,5 s
  • CO2 (WLTP) : 211 g/km
  • Prix de base : 82.000€
Mots-clés: Essais auto Lexus

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