Essai Toyota BZ4X : un SUV prometteur aux multiples facettes
Le Toyota BZ4X est construit sur une toute nouvelle plateforme dédiée aux voitures électriques qui sera donc reprise pour le développement des futurs modèles. Elle permet, dans le cas présent, d’embarquer une batterie de 71,4 kWh entre ses essieux. C’est cette généreuse batterie qui redessine les proportions de la voiture, avec un long empattement (distance entre les roues avant et arrière) et des porte-à-faux particulièrement courts. Ce profil spécifique est le gage d’une habitabilité respectable pour les passagers arrière mais moins pour le coffre, d’une contenance de 452 litres. De quoi néanmoins en faire un allié des familles, mais l’on en attendait pas moins d’un véhicule de plus de 4,70 m de long, ce qui le positionne entre un RAV4 et un Highlander.
SUV de sport…
Deux versions sont au programme : l’une à simple moteur de 150 kW (204 ch), l’autre, équipée de deux moteurs délivrant 160 kW (217,5 ch) et quatre roues motrices. C’est cette dernière solution qui équipait notre version de présérie. De quoi passer de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes, dans une douceur et une progressivité typique des moteurs électriques. Mais ce qui nous a le plus surpris, c’est le tempérament étonnamment dynamique de l’auto. Ferme sur ses suspensions, peut-être trop pour certains utilisateurs, le BZ4X vire sans prendre de roulis. La direction est ferme et précise, pratiquement comme sur un véhicule sportif, loin de ce que l’on a l’habitude de ressentir avec un SUV badgé Toyota.
… ou SUV de cross ?
Mais en plus de ce premier contact routier, Toyota a tenu à nous démontrer ses capacités en tout-terrain, élément faisant partie de son ADN, et peut-être plus encore de celui de Subaru, partenaire de Toyota sur ce projet. Le jumeau du BZ4X, qui sera commercialisé plus tard cette année, se nomme Solterra. Bien sûr, le SUV ne suivra pas un Land Cruiser dans les tranchées, mais il est néanmoins doté d’un assistant de descente et de montée particulièrement efficace. Cela rend la pratique du tout-terrain (pas trop extrême) particulièrement aisée puisqu’il suffit d’ajuster la vitesse à l’aide du sélecteur sur la console centrale, et l’électronique fait le reste. Deux modes de conduite en conditions difficiles sont également proposés, pour une motricité optimale dans la boue. Et pour nous prouver l’étanchéité de ses batteries, Toyota n’a pas hésité à nous faire traverser un gué !
Verdict
Même si les usagers ne pousseront sans doute jamais leur BZ4X aussi loin du bitume, il est amusant d’en constater l’efficacité dans ces conditions. Et sur la route, le Japonais fait la part belle au dynamisme, ce qui semble plaire aux acheteurs de voitures électriques si l’on en croit les chiffres de vente des Kia EV6 et Hyundai Ioniq 5 notamment. Nous attendrons l’essai des versions définitives pour parler de la consommation d’énergie, et donc de l’autonomie ; et vérifier si l’on s’approche dans les faits des 410 km (4x4) ou 450 km (2 roues motrices) avancés par le constructeur. Cela semble le minimum, pour un véhicule facturé tout de même 49.650€ de base…
Ses bons côtés :
- Son tempérament routier dynamique
- Ses capacités off-road étonnantes
- Son habitabilité
Toyota BZ4X
Longueur : 4,690 mm
Largeur : 1,860 mm
Hauteur :1,650 mm
Volume du coffre : 452 litres
Consommation moyenne : NC
Puissance :204 ou 217,5 ch
Couple :336 Nm
Vitesse Max : 160 km/h
Accélération (de 0 à100 km/h) : 6,9 s
Autonomie : >410 (AWD) ou >450 (2WD) km
Prix de base : 40.650€