... Pourtant, cette excellente voiture est malheureusement vouée à rester anecdotique sur nos routes.

Subaru est un petit poucet à l’échelon belge : bon an mal an, ce sont environ 700 voitures qui prennent la route dans notre pays. Cette sixième génération d’Outback s’affirme sur le plan du style, avec des faces avant et arrière plus personnelles et une allure indéniablement musclée. L’aspect aventurier est renforcé par les imposantes protections périphériques et la garde au sol généreuse, doublée même d’une (toute) petite touche de fun par les accents jaune fluo sur la version Sport. La finition Premium préfère quant à elle la discrétion, mais apporte des équipements supplémentaires dont de très pratiques barres de toit intégrées dans les rails qui se déploient en un tour de main !

Espace et modernité

L’aspect aventurier se retrouve aussi à bord, où la version Sport s’habille d’un revêtement synthétique waterproof et lavable tout indiqué pour les loisirs en extérieur. L’habitabilité est également généreuse, notamment aux places arrière, et le coffre gagne 10 litres de contenance au saut de génération pour en offrir désormais 522, accessible par un hayon à ouverture « mains libres ». Subaru a par ailleurs fait un véritable effort sur la présentation, avec notamment un écran vertical de 11,6’’ placé verticalement pour le multimédia, aux menus à l’ergonomie soignée à défaut d’être très moderne. Et inutile de préciser qu’en bon constructeur japonais, les fonctions les plus avancées d’aide à la conduite sont proposées (freinage d’urgence, maintient de voie actif, surveillance d’attention, etc.) calibrées de manières très intrusives, comme c’est malheureusement souvent le cas. Mais alors, où est le vrai problème de cet Outback ? Si je vous dis que Subaru est spécialiste de moteurs à essence et de transmissions 4x4, vous voyez où je veux en venir ?

Verdict

Quelle que soit la finition retenue, un unique moteur 2.5l de 169 ch, transmis aux quatre roues par une boîte automatique à variation continue (CVT) bien étagée. L’ensemble fait preuve d’un réel agrément et d’une belle discrétion, en plus d’être redoutablement efficace sur route comme en tout-terrain. Mais cette offre mécanique n’est que difficilement conciliable avec notre fiscalité, que ce soit à cause de sa cylindrée ou de ses 193 gr CO2/km. C’est vraiment dommage car la voiture en elle-même vaut chacun des 39.995€ investis, d’autant qu’elle peut donner des leçons de fiabilité à bien des concurrentes. Ne lui manque donc qu’un petit moteur hybride pour lui permettre de sortir de l’ombre.

Ses bons côtés

- Ses vraies capacités hors du bitume
- Son espace intérieur et son équipement généreux
- Son petit côté exotique et son style plus affirmé

Subaru Outback 2.5l

Longueur : 4,87 m
Largeur : 1,88 m
Hauteur : 1,68 m
Volume du coffre : 522 l
Poids : 1 641 kg
Consommation moyenne : 8,6 l/100km
Puissance : 193 ch
Couple : 152 Nm
Vitesse max : 183 km/h
Accélération (de 0 à 100 km/h) : 8,6 s
Emissions CO2 (WLTP) : 193 g/km
Prix de base : 39.995€