Tout le monde a bien vu James Vowles, un brin énervé, rentrer dans les motorhomes Mercedes puis Red Bull samedi après-midi à Zandvoort après un énième crash de Logan Sargeant. La patience du directeur sportif de Williams aurait atteint ses limites. L'Américain coûte très cher et n'a rapporté en 36 GP qu'un seul petit point en terminant dixième à Austin l'an dernier.

Il aurait dès lors pris la décision de le remplacer dès le prochain GP en Italie, là où les Williams marchent généralement bien. On se souvient il y a deux ans que Nyck De Vries avait débarqué en F1 en Italie en remplacement d'Alex Albon et marqué d'emblée ses deux premiers points. Vowles cherche un pilote disponible, en ordre de licence, capable de faire la même chose.

Tout le paddock a bien sûr songé d'abord à Mick Schumacher quand le Britannique est venu discuter avec son ancien patron autrichien. Mais peut-être voulait-il plutôt savoir si Andrea-Kimi Antonelli serait intéressé de finir la saison chez Williams pour apprendre la F1. Ce à quoi Toto Wolff aurait répondu non. Il ne veut pas risquer de brûler son prodige italien et de le soumettre directement à trop de pression. Il a encore des choses à apprendre en F2.

Mick a précédé Sargeant au palmarès du plus gros casseur de la F1

Les services de Mick auraient alors été proposés. Bien sûr médiatiquement ce serait intéressant. Le garçon est gentil, dispo et demandeur. Selon Toto, il mériterait une seconde chance en F1. Si son palmarès dans les formules inférieures est nettement plus éloquent que celui de l'Américain, en F1 ils ont, hélas, un profil comparable : celui de gros crasheur.

Avant ses quatre gros accidents de cette année, au Japon, à Miami, au Canada et le week-end dernier aux Pays-Bas, Logan avait terminé sa première saison en F1 en 2023 avec le titre peu convoité de plus gros crasheur de la saison avec un coût de dégâts estimé à 4,3 millions. C'est à peine 300.000 euros de plus que Mick à l'issue de la saison 2022.

Mick a disputé deux saisons en F1 chez Haas. En 2021, il a fait jeu égal avec son équipier, le peu recommandable Nikita Mazepin, rookie comme lui mais avec aucun palmarès. Lors de sa deuxième saison, il a été dominé par l'expérimenté Kevin Magnussen (25 à 12 en termes de points). Mais le fils de Schumi s'est aussi distingué hélas par de très gros accidents, à Monaco où il a coupé sa monoplace en deux à la Piscine, et au Qatar où il a subi un très gros choc, tout comme au Japon.

On ne peut donc pas dire qu'il soit un pilote nettement plus fiable que le jeune Sargeant.

Il a participé cette année à des tests comparatifs chez Mercedes (avec Antonelli) et chez Alpine (face à Doohan) et au final il n'a pas été choisi.

Il avait également déjà été en lice pour remplacer Sargeant fin de la saison dernière et cela ne s'était pas fait. Alors pourquoi sa candidature serait-elle soudainement plus séduisante aujourd'hui ?

A moins qu'elle ne soit accompagnée d'un gros chèque de caution (ce qui est toujours possible bien sûr quand on s'appelle Schumacher) pour tenter de se relancer dans l'écurie pour laquelle a gagné jadis son oncle Ralf. S'il est encore réellement en lice pour un volant chez Audi, le clan Schumacher pourrait prendre le risque (par rapport en s'engageant à payer les dégâts qu'il causerait) de le faire rouler les neuf derniers GP (dont deux sur des circuits qu'il ne connaît pas) chez Williams pour tenter Binotto and co de lui faire confiance en 2025. C'est peut-être la dernière carte qu'il a à jouer.

Le profil de Lawson plus intéressant

Quelles sont ses chances réelles d'obtenir ce baquet après quasi deux ans sans disputer un GP ? Elles dépendent sans doute de ce que peut proposer en échange Red Bull pour Liam Lawson, la candidature du réserviste Franco Colapinto ne nous semblant pas sérieuse car l'Argentin manque de roulage, de résultats en F2 et F3 et surtout d'argent.

Enfin, il faut tout de même signaler que s'il voulait sauter dans le baquet de la Williams, Mick devrait laisser sa place da s l'Alpine Hypercar au réserviste Jules Gounon pour les trois dernières manches du Championnat du Monde tombant en même temps qu'un week-end de GP. 

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