À Paris, l'avenir du périphérique suscite les débats
En 2023, le périph’ fêtera ses 50 ans. Cet anneau de 35 km qui encercle la capitale reste un axe de déplacement essentiel pour les Franciliens, avec plus d'un million de déplacements par jour. Il est aussi un vecteur de pollution de l'air, avec des seuils jusqu'à six fois supérieurs à ceux recommandés par
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais aussi de bruit, comme le rappelle la Maire socialiste de la capitale, qui veut en faire à l'horizon 2030 un « boulevard urbain ».
Cette transformation passe par l'uniformisation de l'axe à deux fois trois voies, soit une de moins qu’actuellement, voire deux si on considère qu’il y en aura une réservée aux bus, taxis et covoiturage. Autre évolution, la plantation de 50.000 arbres et le réaménagement des portes pour gommer l’impression d’une frontière entre Paris et sa banlieue.
Comme on peut s’en douter, la réduction du nombre de voies suscite de vives critiques. Et celles-ci viennent de toutes parts. Certains préfèreraient la mise en place d’un schéma global de mobilité pour Paris et l'Ile-de-France, d’autres proposent la fermeture de certaines bretelles d'accès pour réduire l'effet de congestion, d’autres encore réclament des solutions alternatives de transport, comme une ligne de métro circulaire ou la relance de la petite ceinture ferroviaire pour le fret.
Mais ce n’est pas tout. Car ces dernières années ont vu disparaître de nombreux espaces verts jouxtant le périphérique au profit de constructions, le plus souvent de bureaux. En témoigne l’abattage de plus de 70 arbres porte de Montreuil, où plusieurs immeubles de bureaux doivent sortir de terre. Voilà qui met à mal la volonté illusoire de faire du périph' une ceinture verte. Pour se rattraper, le premier adjoint au Maire promet 50% de végétalisation dans les futures opérations d'aménagement et plus de 50% de logements sociaux dans la réhabilitation des quartiers populaires en bordure de l'axe. Des promesses en l’air ? L’avenir nous le dira…