En France, les radars-tronçons disparaissent ! Voici pourquoi
Plutôt que de mesurer la vitesse à un endroit précis, les radars-tronçons calculent la vitesse moyenne sur une portion de route déterminée. Ils permettent donc de faire respecter la vitesse sur des distances beaucoup plus longues qu’un radar classique, où il « suffit » de ralentir à son approche pour éviter la verbalisation. L’efficacité dissuasive de ces radars – dont le but annoncé est de faire respecter la vitesse pour augmenter la sécurité routière – est redoutable. A tel point que leur taux de verbalisation est assez faible : à peine 5.000 PV en moyenne par la cinquantaine de radars-tronçons en activité fin 2022. Les radars classiques les plus performants flashent plus de 100.000 fois par an !
Plus chers
En outre, ces radars-tronçons nécessitent plus de mise en œuvre et d’entretien, notamment parce qu’ils nécessitent le placement d’un dispositif au début et à la fin de la zone concernée. C’est pourquoi, ils ont tendance à disparaitre des accotements au profit de radars-tourelles, nouvelle « arme-fatale » en matière de répression de la vitesse. Ces derniers sont capables de flasher sur plusieurs bandes, d’identifier le type de véhicule (voiture, camion…), et ce dans les deux sens. Leur déploiement est passé de 754 unités (+40 pour les feux rouges) en 2021 à 1.400 (+1.000 pour les feux rouges) en 2022 selon le site Radars-auto.com. Dans le même temps, le nombre de radars-tronçons a été réduit par deux (de 99 à 50) selon la même source.
De là à faire le lien avec une certaine volonté de rentabilité de l’Etat français, il n’y a qu’un pas. Pour rappel, les amendes pour excès de vitesse devraient avoir rapporté 714 millions d’euros de recettes l’an dernier.