Les Belges prêts à rouler en hybride ou en électrique à court terme, mais pas nécessairement par conviction
Deux Belges sur trois (66%) se disent prêts à opter pour une voiture dotée d’une certaine forme d’hybridation s’ils devaient acheter un véhicule neuf dans les deux ans à venir. Une proportion plus élevée chez les moins de 35 ans et dans les niveaux sociaux les plus instruits. Seuls 13% des interrogés continueraient à opter pour un moteur purement thermique.
Lorsqu’il s’agit de voitures 100% électriques, la proportion d’acheteurs potentiels tombe à 50%. Avec toutefois une proportion plus élevée chez « Les néerlandophones, les hommes, les personnes âgées entre 25 et 54 ans et les classes sociales les plus élevées », précise le communiqué sans divulguer de chiffre.
Des choix contraints ?
Toutefois, si ces proportions de conducteurs prêts à passer à l’électricité semblent encourageantes, elles cachent des choix de raison, voire de contrainte. En effet, seuls 18% des sondés ont répondu « souhaiter » acheter un véhicule électrique, tandis qu’un sur quatre (27 %) indique que l’achat d’une motorisation électrifiée est principalement motivé par une obligation à venir supposée.
La préférence pour les hybrides rechargeables n’est toutefois qu’une phase de transition, selon Philippe Ledent, économiste chez ING : « La préférence pour les hybrides plug-in chez les consommateurs au détriment des véhicules électriques est un phénomène temporaire. Au cours des prochaines années, la part des hybrides plug-in va réduire à mesure que les véhicules entièrement électriques (FEV) se développent, que les différences de prix disparaissent et que l’infrastructure de rechargement des véhicules se développe suffisamment ». Plusieurs marques semblent d’ailleurs lui donner raison en annonçant déjà leur intention d’arrêter le développement d’hybrides Plug-In.
Réticences
Les personnes ne souhaitant pas acquérir ces types de véhicules durables citent principalement les frais encourus (33 %), suivi de la préférence pour l’essence ou le diesel (26 %) pour expliquer leur choix. Le scepticisme constitue également un facteur décisif : 17 % estiment qu’il n’a pas encore été prouvé à 100 % que ce type de véhicules soient vraiment durables, 11 % déclarent ne pas être assez renseignés, tandis que 8 % indiquent ne pas avoir confiance en ces véhicules, étant donné qu’ils ne sont pas sur le marché depuis assez longtemps.