Sans les avantages fiscaux, la moitié des conducteurs de voitures électriques reviendraient à la voiture thermique
Aux Pays-Bas, les véhicules électriques ont le vent en poupe. Les 107.000 unités vendues en 2022 représentaient près d’un quart des immatriculations totales ! Il faut dire que l’infrastructure est particulièrement développée, le pays étant d’ailleurs le plus avancé de l’Union européenne en la matière, avec près de 70 bornes de recharge par 100 km de route. Mais aussi, les propriétaires ont droit à un certain nombre d’avantages : exonération des taxes sur le véhicule, suppression des accises sur l’électricité et crédit d’impôt supplémentaire.
Résultat surprenant
Et ce sont apparemment ces avantages qui poussent les acheteurs à sauter le pas de la voiture électrique, plus que les qualités en elles-mêmes de ces véhicules ou leurs prétendues vertus environnementales. D’après l’étude menée par l’Université de Groningue et l’association des conducteurs de voitures électriques (Vereniging Elektrische Rijders), 44% des sondés reviendraient à une voiture à moteur conventionnel si l’Etat supprimait ces avantages. Une proportion à laquelle ne s’attendait apparemment pas le service public de l’entrepreneuriat (Rijksdienst voor Ondernemend Nederland) commanditaire de cette étude.
Des raisons de poids
Deux éléments expliquent cette proportion importante : le prix élevé des voitures électriques, qui ne serait plus compensé par le coût à l’usage, notamment parce que la taxe sur les véhicules prend en compte le poids de ces derniers aux Pays-Bas. Or, une voiture électrique est nettement plus lourde que ses homologues thermiques, faut-il le rappeler !?