Vélos et trottinettes électriques en libre-service : plus de la moitié des Bruxellois souhaitent leur interdiction !
Cyclomédia vient de publier son Urban Safety Road Index 2023. Une étude menée auprès de 7.515 personnes de 25 grandes villes européennes qui permet d’établir une vision globale du sentiment de sécurité routière de chacune d’elles. Ainsi, c’est à Tallin et Oslo que les habitants se sentent le plus en sécurité dans l’espace public, avec un score positif de 87%. A l’inverse, les habitants d’Istanbul sont 78% à se sentir en danger sur la route.
Bruxelles et Anvers peuvent mieux faire
Bruxelles est dans le ventre mou du classement. 31% des habitants disent s’y sentir en danger une fois hors de chez eux. C’est un peu mieux qu’Anvers, autre ville belge étudiée, où ce chiffre grimpe à 34%. Toutefois, six Bruxellois sur dix déconseillent d'y vivre en prenant le critère de la sécurité routière en compte !
Interdire les trottinettes électriques ?
En se penchant plus en profondeur sur le cas de Bruxelles, on constate que 64 % des habitants de notre capitale attribuent l'augmentation du nombre d'accidents de la route aux véhicules électriques partagés. Comprenez : vélos et trottinettes électriques. Plus de la moitié d’entre eux (54 %) estiment même que la ville devrait suivre l’exemple de Paris, voire aller plus loin, en interdisant purement et simplement ce type de véhicules.
D’autres facteurs
Outre les véhicules en libre circulation, d’autres éléments du trafic bruxellois contribuent également à un sentiment d’insécurité croissant. Parmi eux : l’état des routes, « susceptible d’entraîner des situations de circulation dangereuses » pour 60% des sondés, mais aussi le manque d’éclairage public (41%). Trois pistes d’améliorations sont évoquées par les répondants pour améliorer la sécurité routière, et toutes concernent l’infrastructure : la segmentation du trafic (voies de voitures, pistes cyclables, rails de bus et tramway), de meilleures pistes cyclables, et une meilleure démarcation des voies.
En revanche, peu sont ceux qui semblent vouloir changer les comportements individuels, puisque un tiers des répondants utiliseraient moins souvent leur vélo si le port du casque était obligatoire, et un sur cinq (21 %) ne croit pas en l’interdiction totale de l'alcool pour améliorer la sécurité routière.