Essai Kawasaki Ninja 400 - Frelon d'été

il y a 1 an

Quand Kawasaki vous parle « Ninja », vous vous attendez à de la sportivité à tous niveaux. Après la version 300 de 2014, les verts reviennent sur le marché avec une 400 d’une polyvalence extrême. Surprenante !

Rien que par ses couleurs, la Ninja 400 prend le badaud par surprise et ne peut que laisser des envieux dans son sillage. Par sa finition de qualité pour un petit cube, elle surprend aussi par sa simplicité de fonctionnement et d’utilisation. Ne cherchez pas de prise 12V, de port USB, ni un paramétrage quelconque d’assistances électroniques ou encore un utopique choix de modes de conduite, Kawasaki fait ici dans l’authentique. Un moteur bicylindre plutôt bien carré avec ses 399cc de cylindrée et ses 45 chevaux, le tout bien dissimulé sous un carénage très enveloppant cachant le haut moteur. L’échappement est de bonnes dimensions, le bras oscillant directement accroché au moteur, et le tableau de bord condensé avec le compte-tours dans sa partie centrale. Ce dernier s’entoure des infos habituelles sur les motos de cette gamme avec la consommation, la température d’huile, le tachymètre, etc. De part et d’autre de l’écran, deux boutons poussoirs quelque peu désuets vous permettent de sélectionner les données à afficher. La fourche est de type conventionnelle et non réglable.

En place

Il faut bien vous l’avouer, j’aime ce genre de moto dont le poids n’excède pas les 168 kg (TPF) avec une hauteur de selle de seulement 785 mm. Avec de tels chiffres, cette Ninja 400 peut être conduite par tout le monde. Cerise sur la pistache, la position de conduite est d’un naturel incroyable. Super à l’aise, je mets les deux pistons en branle pour écouter la sonorité étouffée de cette sportive aux talents bien cachés. N’espérez pas réveiller vos voisins en rentrant le soir, la discrétion est de mise. Un simple feulement arrivera à vos tympans, ce qui n’est absolument pas pour me déplaire. Il restera l’option Akrapovic pour les amoureux de plus de décibels. Manipuler le levier d’embrayage est d’une telle douceur que je pense n’avoir jamais été confronté à une telle gentillesse à l’égard de mes petits muscles. Les rapports s’enchainent avec la même onctuosité et seul le retour en phase neutre demande une certaine finesse du pied gauche.

Le frelon pique juste comme il faut

Si vous pensez que les 45 chevaux ne sont pas suffisants et que l’ennui pèsera sur vos temps de déplacement, détrompez-vous ! Ça gargouille gentiment jusqu’à 7.000 tr/min tout en vous permettant de vous extraire facilement du flot de la circulation avant de vous propulser gaiement jusqu’à 12.000 tr/min avec une vivacité surprenante. À fond de 6, les 180 km/h seront atteints. Un peu juste pour rivaliser avec la grande sœur H2R et ses 310 chevaux mais largement de quoi s’amuser sur nos petites routes sinueuses du sud de la Belgique. La protection apportée par le carénage est optimale et si quelques mouchettes viennent bien s’écraser sur la visière c’est uniquement pour vous rappeler qu’une Ninja est malgré tout une moto sportive. Les rétroviseurs ne reflètent pas grand-chose de ce qui se passe derrière et ne renvoient principalement que la vision de vos deux épaules. La souplesse de cette motorisation bicylindre vous autorise des reprises sur le 6ème rapport à 40 km/h. Et, sur ce même rapport, vous croiserez à 135 km/h à 8.000 tr/min en observant une consommation de seulement 4 l/100 km, soit une autonomie moyenne de plus de 350 kilomètres en alternant les parcours autoroutiers et les balades champêtres.

À propos de balades, la selle passager est en option. Mais, à moins que votre compagne mesure 1m50 et pèse 45 kg, mieux vaut privilégier les sorties en solitaire ou entre copains. Histoire de s’arsouiller quelque peu. Terminons ce galop d’essai en notant le grand retour des commodos simplifiés où seules les fonctions primaires se commandent, accompagnés d’un tableau de bord lisible où la vitesse se décline en chiffres assez grands pour éviter les radars trop intrusifs.

Conclusion

Ne vous laissez pas influencer par le petit nombre de chevaux annoncés par le constructeur. Les 45 chevaux peuvent sortir tranquillement du haras ou débouler de manière énergique à la façon « horde sauvage ». Dans tous les cas, vous prendrez un max de plaisir à rouler avec cette moto et ce, pour seulement 7.199 € ! L’essayer, ce sera l’adopter.

Philippe Hunin

 

Les +

Légèreté

Protection

Style

Efficacité du moteur

Commande d’embrayage

 

Les -

Rétroviseurs

Boutons pressoirs sur tableau de bord

Options prise 12V et selle passager

 

La Kawasaki Ninja en quelques chiffres

Moteur : bicylindre parallèle à refroidissement liquide

Cylindrée : 399 cc

Puissance maximum : 45 ch à 10.000 tr/min

Couple maximum : 37 Nm à 8.000 tr/min

Boîte :  6 rapports

Cadre : treillis en acier

Freins, avant : simple disque en pétales de 310 mm, étrier à doubles pistons parallèles

Freins, arrière : simple disque en pétales de 220 mm, étrier à doubles piston

Suspension, avant : fourche télescopique de 41 mm, déb. 120 mm

Suspension, arrière : Bottom-Link Uni-Trak à avec amortisseur à gaz et réglage de la précharge, déb. 130 mm

Hauteur de selle : 785 mm

Réservoir : 14 litres

Poids (TPF) : 168 kg

Prix : 7.199 €

Mots-clés: Motos-Bikes Kawasaki
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