Essai Royal Enfield Super Meteor 650 : une vraie identité

il y a 1 an

En matière de cruiser, Royal Enfield n’en est pas à son coup d’essai. Dès le milieu des années 50, le constructeur produisait déjà ce type de moto pour le marché américain. Voyons ce que nous réserve la nouvelle Super Meteor 650. Direction la cité phocéenne.

Les rizières ont produit beaucoup de grains de riz depuis 1956 et la naissance de la première Super Meteor 700 de 1956. Pour l’anecdote, elle embarquait un twin de 692cc assemblé avec deux moteurs de Bullet 350. Plus proche de nous, la Meteor 350 basée sur la nouvelle plateforme J-series a fait son apparition en 2020. À propos de châssis, la Super Meteor actuelle utilise celui du bicylindre de 648cc qui, depuis 2018, fait le bonheur de nombreux motards avec l’Interceptor et la Continental GT. Toujours réalisée en acier, cette partie-cycle intègre un nouveau support de culasse à l’avant afin d’augmenter la rigidité. Pour la première fois, le fabricant indien adopte une fourche inversée - non réglable - de 43 mm provenant de chez Showa qui possède un débattement de 120 mm. À l’arrière, on trouve, plus classiquement, deux amortisseurs avec réglage de la précharge sur 5 niveaux et un débattement de 101 mm.

Lignes traditionnelles

Esthétiquement, la Super Meteor 650 répond parfaitement aux attentes d’un cruiser. Selle basse, réservoir goutte d’eau, commandes avancées et large guidon relevé. Campée sur des pneumatiques CEAT Zoom Cruz de bonnes dimensions (100/90 et 150/80) montés sur des jantes à bâtons de 19 pouces à l’avant et de 16 pouces à l’arrière, la SM 650 est soignée jusque dans les moindres détails. Le tableau de bord est simple mais de bonne facture. Comme sur la Meteor 350, un compteur de vitesse analogique décalé sur la gauche intègre un écran LCD regroupant l’essentiel des informations comme l’odomètre, l’heure, le niveau de carburant ou encore le rapport enclenché, sans oublier le petit voyant Eco. À droite, on retrouve le petit écran de navigation Royal Enfield Tripper déjà présent sur d’autres modèles de la marque. Rappelons que cet accessoire réalisé en collaboration avec Google peut être relié à votre smartphone via Bluetooth afin d’utiliser l’application dédiée du constructeur.

Bien fournie

Le cruiser Super Meteor 650 est accueillant. Avec une selle placée à seulement 740 mm du sol, il conviendra à la plupart des gabarits. Le large guidon relevé vers l’arrière est pourvu de leviers d’embrayage et de frein réglables avec des commodos à la finition aluminium. Ils sont à commutateur rotatif comme sur d’autres modèles et affichent un style assez vintage tout en restant pratiques. Côté équipement, on notera encore une prise USB discrètement placée derrière le cache latéral gauche, un bouchon de réservoir monté sur charnière, une béquille centrale et la présence d’un phare LED à l’avant (encore une première pour cette marque). Comme toujours chez le constructeur indien, en matière de coloris, le choix est assez varié.

Mon choix est fait

La sonorité de ce moteur est toujours aussi sympathique. Juste ce qu’il faut pour comprendre que vous conduisez un twin à la sauce indo-britannique. Les commandes sont douces et la boîte de vitesses à 6 rapports toujours onctueuse. On remarque immédiatement que le twin vertical est assez réactif sur les premiers rapports. Même si nous sommes dans le sud de la France, la météo n’est pas trop clémente pour un mois de mars. Comme je suis un garçon un peu frileux, j’ai opté dès le départ pour la version Tourer et son pare-brise touring.

La Super Meteor se faufile aisément dans le trafic des faubourgs de la cité phocéenne et nous prouve qu’elle a bien sa place en milieu urbain. Le poids de 241 kg ne se fait absolument pas sentir. Un petit passage par l’autoroute me permet d’accélérer un peu le rythme et de constater que la moto reste stable. Sur ce terrain, je suis évidemment avantagé par le pare-brise qui ne provoque aucun remous.

Nous quittons à présent les voies rapides en direction de la route des corniches dans le Parc national des Calanques. Notre guide local augmente la cadence. Les pneumatiques de provenance indienne remplissent parfaitement leur rôle. Aucune amorce de dérobade de l’avant ni de glissade de l’arrière. Le freinage confié à ByBre (pour By Brembo) est progressif et le dosage de la pédale de frein arrière, idéal.

En mode dynamique

Les petites routes de montagne sont un appel auquel peu de journalistes résistent. Nous restons de grands enfants et même si notre essai du jour concerne un cruiser, nous ne manquons pas de nous arsouiller un peu. Nous dépassons ici largement l’utilisation classique de ce type de moto, mais cela nous permet aussi de pousser la machine jusque dans ses moindres retranchements. Et à ce jeu, la Super Meteor s’en sort plutôt pas mal. La garde au sol finit par céder mais reste néanmoins très bonne pour un cruiser. Suivant le tarage des ressorts des amortisseurs arrière, vous ferez d’abord toucher la béquille centrale ou les ergots des repose-pieds avant. Après une dernière session de joutes mémorables entre journalistes dans le massif de la Sainte Baume, nous repartons en direction de la concession Royal Motorcycles à Marseille, responsable de la logistique pour cette journée de test. N’hésitez pas à vous y rendre si vous passez dans le coin. La concession est magnifique et les propriétaires en plus d’être compétents, sont très sympas.

Conclusion

La Royal Enfield Super Meteor 650 n’est pas une version cruiser de l’Interceptor 650 mais bien une toute nouvelle machine. Elle possède son propre châssis et, de plus, est équipée d’une novatrice fourche inversée à l’avant. Sa finition comme ses équipements n’ont plus rien à envier à la concurrence. Toujours accessible avec permis A2, elle bénéficie de nombreux atouts propres à convaincre les bikers en herbe ou plus simplement les amateurs de belles motos avides de balades.

Pascal Mouton

Les + 

Esthétique

Choix des coloris

Finition

Châssis

Moteur

Budget

 

Les – 

Amortisseurs arrière (sur mauvais revêtement)

Accessibilité de la prise USB

 

La Royal Enfield Super Meteor 650 en quelques chiffres

Moteur : twin vertical, 4 temps, DOHC, 8 soupapes, refroidissement mixte air/huile

Cylindrée : 648cc

Puissance maximum : 47 ch (34,6 kW) à 7.250 tr/min

Couple maximum : 52,3 Nm à 5.650 tr/min

Embrayage : multidisque en bain d’huile

Boîte de vitesses : 6 rapports

Cadre : tubulaire en acier à berceau interrompu

Suspension avant : fourche inversée Showa de 43 mm, déb.120 mm

Suspension arrière : deux amortisseurs, déb. 101 mm (précharge du ressort réglable)

Frein avant : un disque de 320mm, étrier à double piston, ABS

Frein arrière : un disque de 300mm, étrier à double piston, ABS

Hauteur de selle : 740 mm

Poids (TPF) : 241 kg

Réservoir : 15,7 l

Prix : à partir de 7.999 €

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