EDITO - Pas honnêtes, nos dirigeants ?

il y a 1 an | Stéphane Lémeret

C'est le Premier ministre britannique Rishi Sunak qui le dit : « Les gouvernements précédents n’avaient pas été honnêtes avec le public quant aux coûts et aux sacrifices qu’imposeraient les principales politiques environnementales ».

C’est ainsi qu’il a justifié le report du « electric only » de 2030 à 2035 dans son pays. Comprenez que l’objectif, annoncé par le populiste Boris Johnson, était inatteignable. Manque d’ambitions ? Peut-être, ne retirons pas aux rêveurs le droit de rêver. Réalisme ? Assurément ! Et cet épisode n’est que le premier d’une très longue liste en devenir. Car les grandes annonces de « décarbonation » faites par l’Europe, la Belgique, les Régions ou les villes ont, pour la plupart, été faites dans la précipitation, souvent à des fins électoralistes. Sans tenir compte des réalités économiques, technologiques ni même écologiques (je pense par exemple aux problèmes de gaspillage d’eau que pose l’extraction du lithium). Alors oui, comme le Premier ministre britannique, j’accuse certains politiciens de ne pas avoir été honnêtes avec leurs concitoyens, en annonçant des mesures que leurs successeurs seront obligés de remettre en cause lorsqu’ils se retrouveront face aux réalités du terrain.

Et comme ce discours est politiquement incorrect de nos jours, je tiens à repréciser deux choses : je ne suis pas anti-électriques, je suis contre le tout-électrique. Et je ne suis pas anti-Europe, au contraire, c’est un mal indispensable. Mais je suis contre certains politiciens qui nous envoient dans le mur soit par bêtise, soit par intérêt personnel, soit pour se donner une image de sauveurs de l’humanité.

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