EDITO MOTO - Interdiction de circuler !
Si, pour l’instant, cette interdiction de circuler en Wallonie ne concerne que les voitures, il ne faudra certainement pas attendre longtemps pour que disparaisse la prérogative laissée aux deux-roues. Le contrôle technique nouvellement instauré confirmant cette volonté étatique d’égalité auto/moto. Il suffit également de se rappeler l’interdiction de circuler dans Paris avec une moto d’avant 2000 pour comprendre que nous ne sommes à l’abri d’aucune directive de la part des édiles nationaux et européens !
2025, c’est dans deux ans, c’est-à-dire que d’ici moins de 24 mois, je devrai en ce qui me concerne remplacer les 5 véhicules familiaux avec lesquels circulent mon épouse et mes enfants… Des voitures âgées certes, mais en excellent état et totalisant peu de kilomètres. Autre conséquence de cette disposition quelque peu dictatoriale, tous ces « vieux » véhicules passant régulièrement en concession pour le suivi des entretiens, disparaitront aussi du carnet de rendez-vous des professionnels de la mécanique, ce qui représentera pour eux un évident manque à gagner.
Actuellement, le nombre de véhicules sous la norme Euro 4 étant de plus de 170.000 unités, vous imaginez la perte sèche que subiront les garagistes puisque c’est au sein de cette catégorie de véhicules que les réparations s’effectuent le plus fréquemment. Ces milliers de voitures seront alors exportées vers d’autres pays et continueront à circuler librement, sans apporter aucune solution cohérente au réchauffement climatique dont on nous rebat les oreilles au quotidien. Certains professionnels ayant même délaissé la vente pour s’adonner uniquement à l’achat de véhicules d’occasion prochainement obsolètes dans nos contrées mais restant très prisés en Afrique. Je reste également songeur quant à la pertinence des données que l’on nous communique en matière de pollution automobile. L’obligation d’assainir notre atmosphère est devenue une évidence pour chacun mais pour y arriver, mieux vaut éviter de nous plonger dans l’anxiété au travers d’annonces racoleuses et de priver « l’homo motardus » de sa forme spécifique de mobilité, si passionnante pour nombre d’entre nous. Et si le vélo d’appartement devenait en fin de compte le seul deux-roues encore permis ?
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Philippe Hunin
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