EDITO moto - Rouler l’été, c’est fini

il y a 1 an

Vous l’aurez constaté comme moi durant ces dernières semaines : nous avons connu un temps estival à ne pas mettre un motard dehors.

Le décret Schouppe (équipement obligatoire), ayant pour objectif de multiplier les contraintes, arrive à maturité : la volonté inavouée du gouvernement est de réduire le nombre de deux roues en circulation, le nombre d’accidents baissant alors indubitablement.

Afin de continuer à assouvir notre passion, il nous faut dès lors prendre la direction du Luxembourg ou de la France pour nos sorties d’un jour. Là-bas, nous ne sommes plus obligés de porter veste et pantalon bien trop chauds rendant la conduite de notre moto totalement inconfortable et dangereuse tant nos températures corporelles grimpent en flèche. À l’inverse de certaines de nos villes comme Durbuy, les villes frontalières accueillent d’ailleurs avec un large sourire l’arrivée de ces motards en quête d’une boisson fraîche et d’un moment de détente. Ce sentiment d’être « de trop » disparait dès la frontière passée.

Avant de prendre la route pour nos destinations estivales, je tiens encore à vous raconter deux petites anecdotes. En déplacement vers l’Espagne le mois dernier, je me suis fait contrôler au péage de Tours vers minuit pour la pesée de mon attelage camionnette/remorque, chargé d’un buggy et cinq motos. Très poliment, les policiers me signalent que l’intensité de l’éclairage de la remorque n’est pas suffisant. Après avoir contrôlé la masse de mon attelage, ils m’accompagnent sur une aire de repos me demandant d’attendre le lever du jour pour me remettre en route. Imaginez la même situation en Belgique… PV, immobilisation, fourrière ! Au final, il me suffira de passer par un concessionnaire Peugeot pour une modification des paramètres enregistrés d’origine (sans attelage) afin de retrouver toute la luminosité requise. La deuxième anecdote se déroule en Espagne quelques jours plus tard où l’un de mes confrères circule avec sa moto personnelle dont la plaque s’était détachée. Les policiers nous arrêtent et nous sortons de notre sac à dos, la pièce manquante. Sans hésitation, ils prennent les choses en mains et refixent eux-mêmes la plaque d’immatriculation sur la moto au moyen de deux colsons (j’ai la photo !). Une fois de plus, postposez cette scène en Belgique et imaginez les conséquences.

Là-dessus, bon été à tous. Profitez tant qu’il est encore temps de votre moto et de ce sentiment de liberté que l’on peut ressentir au guidon de sa machine.

Philippe Hunin

Rédacteur en chef Moto Trends

philippe.hunin@mototrends.be

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