L’automobile allemande s’inquiète pour ses emplois
S’exprimant sur la volonté de l’Europe d’électrifier rapidement la majorité de son parc roulant pour répondre à ses ambitions de réduction de CO2 lors d’une conférence organisée par le Financial Times, Ola Kallenius s’est d’abord montré positif : « C’est une ambition à laquelle nous disons oui ! ». Mais le PDG n’a pas manqué d’exprimer ses craintes quant à la menace que cela faisait peser sur l’industrie automobile, surtout en Allemagne où elle représente une bonne part du PIB. « Tout le monde sait qu’il faut plus de temps de travail pour construire et assembler un moteur à combustion qu’un moteur électrique » a-t-il rappelé, appelant à une gestion « socialement responsable » de l’impact sur l’emploi.
Mr Kallenius a tout de même tenu à se montrer positif pour le futur : « L’industrie automobile créera plus d’emplois dans des domaines comme l’ingénierie logicielle ».
100.000 emplois perdus en 4 ans ?
Une étude de l'institut IFO a montré que la transition vers les véhicules électriques pourrait coûter environ 100 000 emplois dans la production de moteurs à combustion d'ici à 2025 si les entreprises n'intensifient pas leurs efforts de requalification des travailleurs. L’industrie sera confrontée à un « fiasco de l’emploi » si elle ne bénéficie pas d'investissements indispensables dans les nouvelles technologies, notamment les batteries, a déclaré de son côté le dirigeant d’IG Metall, Joerg Hoffman.