L’hydrogène, une affaire d’états

il y a 3 ans

L’après-Trump n’y changera rien : les compagnies pétrolières nord-américaines sont prêtes au pire pour prolonger le rêve terni d’un or noir de plus en plus rare.

Forages au-delà du Cercle Polaire Arctique ou extraction de schiste dans des régions classées au Patrimoine mondial de l’humanité… tout est bon !

La Chine est à peine plus vertueuse, profitant d‘un marché en pleine déprime pour faire le plein de pétrole à bas prix et envisager la construction de plusieurs grosses centrales recourant aux combustibles fossiles. Dans cette mauvaise pièce, seul notre vieux continent joue le jeu de la transition en prêchant pour les énergies renouvelables et l’hydrogène.

Bien sûr, toute l’Europe ne fait pas cause commune pour une politique décarbonée (pas vrai, la Pologne ?), mais la Communauté peut compter sur un renfort de poids : la Russie. Car Moscou veut édifier une véritable industrie de l’hydrogène et devenir un super producteur qui exportera 200.000 tonnes d’ici 2024 et 2 millions de tonnes à l’horizon 2035. Pour alimenter quels secteurs ? Notamment celui de la mobilité via le ferroviaire, l’aéronautique (voir notre numéro de novembre) et surtout l’automobile.

Un rapport de l’Hydrogen Council le confirme, estimant qu’en 2050, on dénombrera pas moins de 400 millions de voitures carburant à l’H2 et 20 millions de poids lourds !

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