Des stars d’aujourd’hui et de demain pour défendre le pavillon belge aux CrowdStrike 24 Hours of Spa 2023
Même s’il y a eu une forte participation des pilotes locaux dès la première année, il a fallu attendre la quatrième édition – en 1927 – pour voir un Belge s’imposer en la personne de Nicolas Caerels, lauréat au volant d’une Excelsior. Ce triomphe est doublement significatif, car il a aussi fait de la marque bruxelloise le seul constructeur belge vainqueur de cette course légendaire.
En fait, Caerels fut le seul vainqueur belge au cours des 16 premières éditions. Depuis, les locaux ont toutefois souvent fait briller leurs couleurs. Entre l’incontournable Jacky Ickx et les spécialistes des courses pour voitures de tourisme ou de GT, les pilotes belges ont accumulé pas moins de 48 succès au classement général.
Les trois pilotes comptant le plus de victoires sont d’ailleurs des Belges, Éric van de Poele étant le seul recordman avec cinq succès.
Depuis que l’épreuve est réservée aux GT, soit l’édition 2001, trois des lauréats de l’époque des voitures de tourisme se sont imposés aussi en GT (Éric van de Poele, Marc Duez et Kurt Mollekens) et six autres Belges ont inscrit leur nom au palmarès de cette course mythique. Parmi eux, on retrouve Maxime Martin, qui a remporté une victoire hautement populaire en 2016 pour marcher sur les traces de son père Jean-Michel, lui-même quadruple vainqueur des 24 Heures.
Cette année, Maxime Martin sera rejoint dans le contingent belge par 14 compatriotes, dont le double vainqueur Laurens Vanthoor, le triple lauréat en Pro-Am Louis Machiels ou encore Sarah Bovy, qui a remporté sa classe l’an dernier avec les Iron Dames.
Outre les pilotes, plusieurs voitures sont aussi engagées par des équipes belges, avec notamment les quatre M4 GT3 du Team WRT. Dirigée par Vincent Vosse, vainqueur en tant que pilote en 2002, la structure basée à Baudour est toujours à placer parmi les favorites. Cette année, elle voudrait s’imposer dès sa première participation avec des BMW.
Deux victoires sont venues récompenser les efforts du Team WRT en 2011 et 2014, mais il y a aussi eu quelques déceptions ou des « presque victoires ». Tout le monde se souvient notamment de cet incroyable final de 2021 lorsque WRT perdait la tête de la course à 10 minutes de l’arrivée au profit d’Iron Lynx.
En plus des quatre BMW du Team WRT, les équipes belges Boutsen VDS et Comtoyou Racing seront aussi présentes avec plusieurs voitures en 2023. La nouvelle association entre le Boutsen Racing et Marc VDS permet de regrouper deux noms familiers du sport automobile belge et international. Thierry Boutsen a remporté trois Grand Prix en une décennie de présence en Formule 1, non sans disputer les 24 Heures à plusieurs reprises. Il agit en tant que conseiller pour l’équipe qui porte son nom et qui est dirigée par sa sœur, Olivia Boutsen, son mari, Olivier Lainé, et leur fils Amaury.
VDS représente Marc van der Straten, dont l’équipe fut l’une des grandes animatrices des premières saisons du Fanatec GT Europe. Célèbre notamment pour le félin associé à son logo, le Marc VDS Racing Team a remporté six victoires en Endurance Cup, avec en point d’orgue un triomphe lors des CrowdStrike 24 Hours of Spa en 2015.
Si Boutsen VDS est donc la réunion de deux noms réputés, on peut par contre parler de totale nouveauté pour le Comtoyou Racing. Dirigée par Jean-Michel Baert et François Verbist, l’équipe de Frameries a rejoint le plus haut niveau du GT3 cette année après s’être construit un solide palmarès dans les courses pour voitures de tourisme.
Le Comtoyou Racing n’a pas fait les choses à moitié avec d’emblée trois Audi R8 LMS GT3 Evo II engagées sur toute la saison. L’une d’entre-elles visera d’ailleurs la victoire au classement général lors des CrowdStrike 24 Hours of Spa avec le soutien d’Audi Sport et trois pilotes officiels de la marque : Christopher Haase, l’un des vainqueurs en 2017, le spécialiste local Frédéric Vervisch et Gilles Magnus, l’une des stars en devenir sur la scène du sport automobile belge.
Il y a donc des Belges présents dans quatre classes – Pro, Gold Cup, Silver Cup et Bronze Cup – et tous ont le potentiel pour viser un podium. En réalité, les espoirs belges sont même plus élevés que jamais et il ne serait pas étonnant de voir un pilote du cru monter sur la plus haute marche du podium à l’occasion de cette 75e édition.