Les femmes en sport automobile : il reste du boulot !

il y a 1 an Nicolas Morlet

Une étude belge s’est intéressée au rôle et à la présence des femmes en sport automobile. A la lecture des résultats, on ne peut que constater qu’il reste du pain sur la planche pour atteindre la parité dans ce domaine encore très « macho ».

Révélée le 24 juin pour la journée internationale des conductrices, l’étude de l'analyste belge Candice Bouzendorff a révélé que 17,9% des personnes interrogées ne connaissent aucune femme pilote dans le sport automobile, tandis que 28,5% approuvent des catégories distinctes basées sur le sexe. L'étude a également révélé que 29,6% des personnes interrogées ne savent pas si des femmes travaillent dans le sport automobile.

Fan de sport auto, Candice Bouzendorff s'est demandé pourquoi les femmes n'étaient pas plus impliquées dans la Formule 1 et pourquoi certaines courses étaient divisées en fonction du sexe, comme les « W Series », championnat de course automobile exclusivement réservé aux femmes. Selon l'étude, 71,2% pensent que la différenciation sur le sexe aide les femmes pilotes à accéder plus facilement au monde de la F1.

D’autres résultats de l’enquête ont montré que 82,1% des participants sont favorables à ce que les femmes aient leurs propres championnats. Certains ont déclaré que cela augmenterait leurs chances de progresser dans les catégories et leur permettrait de participer à plus de compétitions. Les répondants ont également déclaré que cela améliorerait leur visibilité médiatique et les aiderait à mieux mettre en valeur leurs compétences.

Le chemin sera encore long

Comme toute étude, celle-ci a apporté son lot de réponses qui en disent long sur l’état d’esprit très macho de certains. A la question « Pourquoi les hommes et les femmes devraient participer séparément ? », les répondants ont des opinions variées sur les capacités des femmes à courir dans le sport automobile. Un répondant a déclaré : « Sauf exception, une femme n'est pas bonne en tant que pilote », tandis qu'un autre a mentionné : « Il y a un manque d'intérêt de la part des femmes pour ce sport. ». D'autres réponses incluaient la nécessité de séparer en fonction du sexe parce que « les corps sont différents » ou encore que « c'est une question de virilité » et que « la F1 exige une force incroyable, et les femmes et les hommes ne peuvent pas avoir le même niveau physique à 100% ».

Rappelons tout de même le riche palmarès de la gent féminine en course automobile : Teresa de Filippis (1926-2016), première femme à rouler en Formule 1 ; Lella Lombardi (1941-1992),  femme la plus titrée de l'histoire de la catégorie reine; Desiré Wilson (1953), dont on se souvient pour avoir été la première à monter sur la plus haute marche du podium de F1; Michèle Mouton (1951), avec quatre victoires et neuf podiums en Championnat du Monde des Rallyes (WRC); ou encore Jutta Kleinschmidt, la seule femme à avoir remporté le rallye Dakar.

Mots-clés: Sport

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