L’anti SUV-isme est dans l’air du temps

il y a 10 mois Laurent Zilli

Alors que le succès du SUV ne semble pas vouloir faiblir, sa domination pose de plus en plus question au sein des institutions et des organismes privés.

Paris et Lyon envisagent de lui faire payer plus cher ses places de parking. Certains pays mettent en place une fiscalité automobile « au poids » pour le pénaliser. Les écologistes pointent sa dilapidation énergétique, et les instituts de sécurité routière soulignent la dangerosité pour les piétons de sa partie frontale massive. Décidément, tout le monde a un argument pour réclamer la fin du SUV, ou du moins de son hégémonie. Les jours derniers, deux organismes ont sorti simultanément le même nouvel argument : la place qu’il prend aux cyclistes ou, plus globalement, dans les rues traditionnellement étroites des villes européennes.

Image parlante

L’argument vient donc de Transport & Environnement, le lobby à l’origine du Dieselgate, et le Urban Cycling Institute. Chacun édite une image plutôt parlante. Ici, on compare l’impact d’un SUV de 2 m de large et d’une compacte moyenne de 1,80 m de large, dans une rue de 7,3 m de trottoir à trottoir. Là, on va plus loin, en montrant comment une rue de 7,9 m était occupée par des calèches, puis par des VW Golf des années 80, puis par des Range Rover. On voit bien sur les illustrations l’incidence que cela a sur les cyclistes, mais on voit surtout que dans une rue où l’on pouvait stationner des deux côtés, tout en conservant confortablement deux sens de circulation, il devient pratiquement impossible pour deux véhicules de se croiser. Une situation trop familière pour quiconque habite une grande ville dont les rues ont été tracées au 19ème siècle.

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