Tour Auto 2023

Le ‘Tour de France’ originel est né en 1899, pratiquement avec l’automobile. Il a cru pouvoir s’arrêter en 1986, après cinquante éditions. Un beau chiffre rond, mais laissant un vide béant. Du coup, en 1992, nombre de mordus ont relevé le couvercle pour relancer cette épreuve dans une nouvelle formule qui en était, cette année, à sa 32^e édition.

Cette année, ce sont les montagnards qui ont été gâtés. Ceux-là mêmes qui sont grands amateurs de reliefs tranchés. Ces pilotes qui l’an dernier se sont sentis frustrés de devoir avoir dû attendre l’avant-dernière étape, avant de se voir confrontés avec les Pyrénées.

Cette année, et à la demande générale, les organisateurs ont voulu réinventer des routes inédites, serpentant entre les vignobles, jalonnées par des châteaux et des abbayes, ou alors empruntées par le rallye de Monte-Carlo. Nombre d’endroits où des pilotes français ont même reconnu ne pas connaître ‘ces beaux coins’. Un sacré compliment pour ceux qui ont réalisé ce nouveau tracé.

Et de ‘beaux coins’, il faut bien reconnaître que la France en regorge, peuplés de gens accueillants, flattés que l’on se rende chez eux avec les plus belles automobiles du monde. Des modèles aujourd’hui appelés ‘classiques’, et dont nombre d’entre eux étaient de la grande fête entre 1951 et 1973.

C’est ainsi que cette année Ferrari et Porsche ont côtoyé une Bugatti, des Mercedes 300 SL, une Renault 4 CV très, très spéciale, des Ford GT 40 et, c’est assez exceptionnel pour être mis en exergue : une Ferrari 512 M. Mais tout aussi exceptionnelle était la Jaguar Type C qui illumine la cover de ce bel ouvrage écrit à la fois en français et en anglais.

C’est vrai que cette année les anglaises ont été à l’honneur, et qu’elles ont aussi fait honneur. Honneur à ce tracé somptueux qui alliait circuits de légende : Dijon-Prenois, Charade et Paul Ricard, aux spéciales du Monte-Carlo et autres petites routes serpentant à travers les vignobles. Assurément un grand cru ! À l’image de ce superbe ouvrage qui regorge de photos qui combleront d’aise tous les fanas de voitures anciennes.

‘Tour Auto 2023’, d’Yves Bey-Rozet et Mathieu Bonnevie (photos) chez Sophia (75,00 €)

 Charles Demoulin                         

Ma vie est une fête

Bob Neyret, le célèbre pilote créateur de l’écurie ‘Aseptogyl’, a écrit, à compte d’auteur, un ouvrage fait d’une multitude de souvenirs automobiles qui, dans cet ouvrage, démarrent, photographiquement parlant, en 1955 sur les routes du ‘Liège - Rome - Liège’, épreuve à laquelle il participait sur une 4 CV Renault. Il est vrai qu’aujourd’hui, notre homme est dans sa 89^e année.

Des souvenirs, des anecdotes, des duels épiques connus beaucoup plus souvent en rallyes qu’en circuits, Robert Neyret, le dentiste grenoblois, peut vous en raconter jusqu’à plus soif. Et les lire à travers cet ouvrage de quelque 175 pages va faire remonter à la surface ces grands moments où les pilotes de l’époque étaient à la fois des aventuriers, mais aussi, et surtout, des gentlemen drivers. Comme il le dit avec nostalgie : « C’était l’époque des plus belles courses automobiles, une époque où il n’y avait pas cette dictature de la bien ‘pensance’, des bobos verts et d’experts climatologues bavards, où l’on pouvait traverser toute l’Afrique en 504 sans se faire égorger par un islamiste. »

Du collège à son diplôme de chirurgien-dentiste, il ne cache pas avoir toujours recherché son plaisir. Celui de pilote automobile parcourant une grande partie du monde. Celui de son expérience industrielle avec son dentifrice Aseptogyl, et son team féminin au volant de Berlinettes et autres Lancia Stratos. Sans oublier son autre team, celui qu’il constituait avec des copains lors de rallyes historiques. On pense ici à sa grande amitié avec le Parisien Jacques Terramorsi dit ‘Terra’, son fidèle équipier et copain de promo.

Si Bob Neyret débuta à l’âge de 16 ans par des épreuves motos, sur quatre roues, ce fut en 1954 lors du rallye Évian - Mont-Blanc comme coéquipier du préparateur grenoblois Jean-Claude Galtier sur une autre 4 CV. La suite… je vous conseille de la lire dans cet ouvrage d’une incroyable époque, truffé des photos qui en disent long sur les épreuves routières de ce temps que nombre d’entre vous n’ont certes pas connues, mais qui étaient toujours synonymes de grande fête. Dès lors, et grâce à ce livre signé Bob Neyret, que cette fête continue. À signaler que ce ‘Beau livre’ porte en préface la griffe de Carlos Tavares.

‘Ma vie est une fête’, de Bob Neyret. Ouvrage à commander par e-mail à robert.neyret@numericable.fr (39,00 €)

Charles Demoulin

Taycan by Porsche

Première Porsche entièrement électrique, le Taycan fascine dès son premier mètre parcouru. Ligne fluide, ‘flyline’ dynamique, performances impressionnantes, Porsche réinvente la voiture de sport tout en restant fidèle à ses origines.

Avec ses nombreuses déclinaisons – 4, 4S, Cross Turismo, Sport Turismo, GTS et Turbo S – le Taycan ouvre une nouvelle ère pour le constructeur de Zuffenhausen, une passerelle entre son passé et son futur électrique.

L’histoire du Taycan a commencé par une feuille blanche se trouvant dans les mains de Michael Mauer, designer chez Porsche. Lors d’une interview exclusive, il revient sur la conception du Taycan : l’origine de son nom, son design, sa technique et sa motorisation qui en font un digne héritier de la tradition sportive de la marque. Capable d’une autonomie de plus de 500 km sur route, le Taycan peut se recharger en conditions optimales de 80% de sa capacité maximale, en seulement 22 minutes.

Préfacé par Wolfgang Porsche, petit-fils du fondateur Ferdinand Porsche, cet ouvrage contient de très nombreux schémas techniques agrémentés d’une riche iconographie de 200 photographies, dont de nombreux documents fournis par Porsche. En exclusivité, un QR code à l’intérieur du livre permet de comparer la signature sonore du Taycan avec celle de la 911 et d’autres modèles prestigieux de la marque.

Avec cet ouvrage, vous allez comprendre pourquoi le monde de l’automobile va plus évoluer au cours des dix prochaines années qu’au cours des 100 dernières. C’est vrai qu’il a fallu tout repenser. Il ne s’agissait pas de réinventer la roue, mais bien tout le reste.

‘Taycan by Porsche’, chez Glénat (39,95 €)

 Charles Demoulin