Une édition spéciale, 50 ans après le titre du Brésilien

il y a 1 an

Cinquante ans après le premier titre d’Emerson Fittipaldi en Formule 1, Lotus lui a rendu hommage avec une hypercar exclusive qui porte son nom.

C’était en 1972. Le pilote brésilien Emerson Fittipaldi remportait le Championnat du monde de Formule 1 à bord de sa Lotus 72. Une consé­cration pour le jeune pilote, et pour l’écurie anglaise qui décrochait le championnat du monde des constructeurs. Pour célébrer le cinquantenaire de cette victoire, Lotus a dévoilé, fin 2022, une édition inédite de son hypercar Evija, baptisée Fittipaldi.

Noir et or, les couleurs de la victoire

La Lotus Evija Fittipaldi est unique : elle arbore une livrée noire soulignée par des liserés dorés. Vous vous en souve­nez peut-être, ces mêmes couleurs accompagnaient la monoplace du champion à l’époque. Le même soin a été apporté aux jantes et aux étriers de freins. Tandis qu’à l’ar­rière, l’aileron est décoré de stickers rappelant les diffé­rentes victoires de Fittipaldi durant la saison 1972. Le niveau de détails a été poussé jusqu’à l’habillage de la custode, où figure le nom en toutes lettres Emerson Fittipaldi et son numéro 8 qui lui porta chance cette année-là.

À l’intérieur, l’hypercar électrique est toute de cuir vêtue, en noir surpiqué de fil doré sur les sièges, le ciel de toit et les garnitures de portes. Un même contraste visuel que l’on retrouve sur les couleurs du volant, les étriers de freins ou les inserts d’aérateurs notamment. Dans le « cockpit » aussi, la victoire du Brésilien a été mise au service du design, puisque l’on retrouve le plan de sa monoplace 72 cousu main sur le ciel de toit, et sa signature en lettre d’or sur le tableau de bord. L’expérience vécue en admirant cette Evija, de l’extérieur ou de l’intérieur, est vraiment unique. Ce modèle limité retrace les heures sacrées du pilote brésilien en mélangeant luxe et raffinement.

Côté technique, les quatre moteurs électriques – un par roue – développent chacun 375 kW, pour une puissance combinée équivalent à 2.039 chevaux et 1.704 Nm de couple. Ne pesant que 1.887 kg, l’Evija Fittipaldi écrase le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes, pour une vitesse maxi­male (limitée) de 350 km/h ! « Light is right », disait Colin Chapman, fondateur de Lotus.

Pas 1, mais 2 champions du monde aux commandes

Des performances que le principal intéressé a pu constater par lui-même, à l’occasion de la grande première du modèle. Emerson Fittipaldi s’est élancé sur la piste d’essai Lotus à Hethel, longue de 3,5 km, au volant d’un exemplaire de celle qui porte désormais son nom. Une expérience unique pour le pilote, aujourd’hui âgé de 75 ans : « L’Evija Fittipaldi va devenir aussi emblématique que la Lotus Type 72. Elle a une superbe tenue de route, une puissance incroyable, et elle est différente de toutes les autres voitures que j’ai testées. C’est une magnifique oeuvre d’art. Regardez l’extérieur, regardez la technologie ! Avoir mon nom sur cette voiture est un honneur pour moi ».

Une expérience de conduite unique, qui rimait aussi avec nostalgie puisque le pilote a repris le volant de sa Lotus 72 d’époque. Un demi-siècle d’écart entre les deux modèles certes, des motorisations et performances à des années-lu­mière les unes des autres, mais toujours le même savoir-faire de Lotus dans le développement et la conception de voitures de sport. C’est un concentré de plaisir et d’émo­tions pour Emerson Fittipaldi : « C’est pour moi un jour très spécial d’être de retour chez Lotus pour commémorer les 50 ans de mon premier titre de Champion du monde de F1. La Lotus 72 est l’une des voitures les plus emblématiques de l’histoire de la Formule 1, et la voiture la plus importante de ma vie. »

Un événement mémorable, auquel a assisté un autre Champion du monde de F1 : Jenson Button, qui s’est lui-aussi prêté à l’exercice sur circuit. Bien que les perfor­mances des supercars actuelles lui soient davantage familières, il n’a pas pour autant caché sa surprise en découvrant l’Evija Fittipaldi. « On dirait un moteur d’avion ! On dit souvent qu’électrique rime avec silence, mais ici c’est loin d’être le cas. Le couple est astronomique, c’est incroyable. On a l’impression d’être dans un vaisseau spatial. Mais en même temps, avec sa maniabilité et son agilité, pas de doute : on est dans une Lotus ! C’est vrai­ment une Lotus du futur et je suis impatient de conduire ma propre Evija ! ».

Comme son pilote éponyme qui portait le numéro 8, la Lotus Evija Fittipaldi sera produite à seulement huit exemplaires. Ils ont déjà tous trouvé preneur, et les livraisons devraient commencer au début de l’année 2023.

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