Nicolas Geleyns, un Belge de 18 ans en RX3 à Mettet
Cela ne saute pas aux yeux à la lecture de la liste des engagés pour le World RX de ce week-end à Mettet. Même l'organisateur belge n'était pas au courant. Et pour cause, le gamin, débutant et totalement inconnu au bataillon roule sous la licence d'Antigua, l'île où il vit depuis ses 13 ans.
Mais il y aura bien un de nos représentants au départ dans la catégorie Euro RX3.
« Je suis effectivement bien Belge, » affirme Nicolas Geleyns (le nom de son papa) qui vient de fêter ses 18 ans. « Je suis né à Bruxelles et j'ai vécu à Beersel jusqu'à la fin de ma première année secondaire. Mes parents sont bien Belges et moi aussi, juste que je roule sous licence d'Antigua. »
Une île paradisiaque où il a découvert voici un peu plus de trois ans le pilotage sur la piste d'autocross locale 100% terre. «J'étais plutôt passionné de voile et le but à la base était juste de m'apprendre à conduire et passer les vitesses au volant d'une petite Peugeot 206 au début de la période Covid. Mais j'y ai vite pris goût. Et j'ai commencé à venir tous les week-ends. On a donc investi dans une Subaru Impreza Groupe A avec laquelle j'ai pu participer à mes premières compétitions. »
Contrat à long terme
Il y a un an, il est venu assister à la manche belge du World RX à Mettet et y a rencontré le patron du Volland Racing. « On a vite fait un essai à Lohéac au volant de la Skoda championne de France. Cela s'est avéré convaincant dans les deux sens et on a trouvé un accord à long terme avec cette équipe allemande qui aligne des Audi A1, des tractions développant 240 chevaux. J'ai participé à mon premier grand week-end de courses en Suède il y a deux mois. Je dois avouer que c'était assez impressionnant. Et lors du deuxième meeting en Hongrie, j'ai atteint la finale où je me suis classé 5e. »
Pas de pression
De quoi nourrir quelques ambitions pour sa manche à la maison ? «Je suis dans une année d'apprentissage et je ne veux me mettre aucune pression. Si j'arrive en finale, tant mieux. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave du tout. Le plus dur pour moi est de découvrir tous les circuits. Samedi, j'aurai droit à quatre tours d'essais avant ma première manche qualificative. Et c'est comme cela partout. Il est très difficile de s'entraîner, surtout sur des circuits non permanents comme Mettet. »
Terminant ses études de secondaire en janvier prochain, Nicolas rêve bien entendu que sa passion se transforme un jour en métier. « Mon objectif aujourd'hui est de devenir pilote professionnel. Je souhaiterais d'abord faire mes preuves en rallycross, même si mon rêve ultime c'est le rallye, le WRC. Je me donne trois ans pour apprendre et tenter de me faire un nom. »
En l'absence des Duval, De Ridder ou Vrankx, le public belge aura quand même un représentant pour lequel se passionner, un jeune avec un nom bien de chez nous caché derrière un drapeau des Caraïbes.
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