Citroën DS EV : Une électrification qui a du sens ?
Ce ne sont pas des Français, mais des Anglais qui se sont attaqués à l'électrification d'une icône de l'automobile hexagonale. Et nous avons beau cherché, les amoureux de voitures anciennes que nous sommes ne voyons rien à redire. Explications.
Quel est l'argument principal du passionné contre l'électrification ? Le sacrifice du moteur essence, évidemment. Devoir se passer de la sonorité ou des odeurs. Et de fait, ça se comprend pour, par exemple, le vieux Flat 6 d'une Porsche, pour un V6 ou un V8 Mercedes, et même pour l'inimitable bicylindre d'une Deux Poils. Mais la DS ?
Bon débarras
Dès sa naissance, la Déesse a été admirée pour son confort et sa stabilité à hautes vitesses. Mais dès le début aussi, il était dit que ses moteurs étaient comme un caillou dans la chaussure. Un moteur conçu dans les années 30, trop bruyant et pas assez performant, pas assez noble pour la merveille avant-gardiste qu'était (et est toujours) la légendaire Citroën. Alors au fond, bon débarras. Avec un moteur électrique de 120 ch et 235 Nm, le silence absolu s'ajoute au proverbial confort de la DS.
Et attention : le remplacement du moteur est une des deux uniques modifications apportées. L'autre étant le remplacement de la pompe hydraulique d'origine par une pompe moderne, plus silencieuse. En effet, le moteur essence n'étant plus là pour la couvrir, il s'est avéré que cette pompe était elle aussi assez "présente". A part ça, embrayage et boîte de vitesse d'origine (à sa place, devant le moteur) sont préservés. Comme nous l'expliquions dans notre essai de l'Opel Manta ElektoMOD, on a donc le choix de conduire à l'ancienne, ou de laissé faire en tout automatique.
La batterie autorise une autonomie de 192 km (bien assez pour les sorties du dimanche), et une batterie dépassant les 300 km sera bientôt proposée. Le prix de la conversion n'est pas précisé.