Belcar 2025 : Un premier pas vers le GT4

il y a 1 sem. Olivier de Wilde

Avec la création du GT Sport Trophy Benelux.

Cela fait longtemps qu'en dehors de l'événement des 24H de Zolder, le championnat de Belgique d'endurance Belcar vivote et n'intéresse plus grand monde que ce soit les spectateurs, les annonceurs, les médias et les pilotes.

La situation s'est aggravée depuis l'interdiction des petits protos pour donner la priorité aux Cup et aux GT2.

L'idée de base était de pouvoir attirer les versions coupes monomarques de Porsche, Lamborghini et Ferrari, mais aussi les différentes GT2 participant à un championnat d'Europe SRO peinant lui aussi à décoller. Mais la sauce n'a pas pris avec une seule Audi R8 GT2 et une Lamborghini Huracan Super Trofeo.

Le Belcar s'est dès lors vite apparenté à une Porsche Carrera Cup Endurance. On a aussi constaté la migration de pas mal de teams et de pilotes vers des championnats étrangers que ce soit le coûteux GT World Challenge ou alors le GT Open, les épreuves de Creventic ou le Supercar Challenge.

Les organisateurs du Belcar ont alors essayé de gonfler leur plateau de 20 à 25 voitures (trop peu pour des endurances, surtout avec quatre ou cinq classes) en autorisant les GT3 ancienne génération. Mais si des contacts ont été établis, au final personne n'est venu.

Depuis deux ans, la solution paraissant la plus évidente économiquement est le GT4. On comprend bien que les teams restant veulent amortir encore plus longtemps leurs 992 Cup, mais il existe bien d'autres championnats pour le faire. Pour sauver le seul championnat national en circuit en dehors de la Fun Cup, il faut trancher dans le vif. Les teams dont c'est le business suivront. Les 992 peuvent être revendues ou rouler dans d'autres compétitions partout en Europe.

Malgré cela, Circuit Zolder n'a pas encore osé franchir le pas et, après trois ans de règlementation identique, annonce une nouvelle saison de transition. Dommage...

On a décidé de changer les noms des catégories, mais au final la grille devrait rester la même. Ou comment tenter de faire du nouveau avec de l'ancien. Pour gagner le général, il faudra toujours piloter une grosse Porsche, Lambo ou GT2.

Il y aura toujours cinq classes avec le GT Cup rassemblant les GT2, Cup et anciennes GT3 visant le classement absolu, le GT Sport avec les GT4, le Supersport avec les TCR, anciennes GT4 et Laméra Cup puis le Club Sport et Club Challenge pour les voitures de Tourisme. C'est compliqué, la foire de tout ce qui roule. Au final, tout le monde ou presque a droit à son podium et son trophée. Mais quelle valeur sportive encore leur accorder ?

Pour assurer la promotion du GT4, le Belcar lance le GT Sport Trophy Benelux, une première étape dans la direction future du Belcar autour du GT4. Mais la vérité est que tant que les GT4 ne pourront pas viser la victoire absolue, cette catégorie ne décollera pas vraiment. 

Rappelons pourtant, c'est la base, que le budget pour faire rouler une GT4 est bien moins onéreux qu'une 992 Cup et certainement qu'une GT3.

Les marques représentées en GT4 sont en outre assez nombreuses avec Porsche, Audi, Mercedes, BMW, mais aussi McLaren, Alpine, Ginetta, Toyota, Aston Martin, Ford Mustang et Lotus, soit onze modèles différents. Le championnat d'Europe de la spécialité réunit régulièrement 40 à 60 voitures avec des budgets de 100 à 170K par pilote pour six meetings de deux fois une heure à deux pilotes.

Comme pour le BRC, notre championnat de rallyes qui ne se porte pas bien en partie en raison d'un calendrier toujours trop large pour notre petit pays, il faut oser prendre des décisions radicales pour relancer la machine et permettre à un maximum de pilotes et de teams de disputer un championnat à des coûts restant raisonnables pour un championnat national.

Allez, plus que douze mois à patienter avant, peut-être, de retrouver une grille de départ intéressante avec pas mal de marques et, on l'espère à nouveau, un maximum de jeunes pilotes. Car en GT4, il doit être possible de disputer une saison nationale pour 50 à 80.000 euros par pilote, soit ce que nos jeunes internationaux dépensent en karting.

 

Mots-clés: Endurance Sports Moteur

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