Dries Vanthoor (BMW) : « On doit pouvoir viser plus qu'une victoire en WEC »

Pour sa deuxième saison en WEC, le BMW Team WRT affiche des ambitions nettement moins mesurées. Après une première année d'apprentissage ponctuée par une cinquième place du côté des teams et un premier podium (2e à Fuji avec la voiture de Vanthoor), les protos Hypercars M Hybrid V8 espèrent clairement jouer devant.
«L'équipe et Andreas Roos ont bien travaillé et pris les bonnes décisions. On a effectué un gros pas en avant par rapport à il y a douze mois, » se réjouit le Belge de l'équipe, Dries Vanthoor. « On l'a déjà montré le mois dernier à Daytona en IMSA où l'on a brigué la première place jusqu'à trois quarts d'heure de l'arrivée. Et on l'a confirmé ici le week-end dernier avec le meilleur chrono signé lors du prologue par Robin (Frijns). On n'a pas trop cherché à cacher notre jeu. Sur un tour, on sait qu'on n'est pas mal. Mais sur la distance d'un voire deux relais, c'est un peu plus compliqué de rester dans la bonne fenêtre d'exploitation des gommes. Notre rythme est bon, mais on risque de souffrir un peu en fin de relais. De ce qu'on a pu voir, les Cadillac et les Ferrari semblent les mieux préparées en termes de dégradation. Après, il y a les aléas de la course. Celle-ci est un peu spécifique et la hiérarchie de ce vendredi au Qatar ne sera pas nécessairement celle du reste de la saison. »
"Je vais devoir embarquer quelques kg de lest, mais cela ne changera pas grand chose"
Une année 2025 où l'on s'attend à ce que l'hélice tourne à plein régime. « On met la barre assez haut effectivement, » admet Dries. « On devrait briguer les podiums régulièrement et pouvoir décrocher plus qu'une première victoire. Il faut éviter les incidents et marquer des gros points à chaque fois pour pouvoir viser le titre. »
Tout cela avec un nouvel équipier issu directement de la F1, l'ancien pilote Haas GP Kevin Magnussen, le troisième homme aux côtés de Raffaele Marciello. « Un chouette gars, humble et excellent pilote. Il a bien sûr un peu plus difficile sur des circuits avec peu d'adhérence comme Daytona ou Sebring car il est habitué à tellement de grip avec les F1. Mais c'est un pro et il va s'adapter très vite. »
Tout comme Dries va devoir s'habituer à emmener avec lui un lest d'une bonne dizaine de kilos en qualifications, un peu moins en course où, nouveauté, le poids moyen par équipage doit être de 82 kg. «C'est une mesure avec tout l'équipement, y compris le casque, le Hans et l'insert. Ce sera un peu moins facile certes. Il n'est jamais bon de devoir ajouter du poids en course automobile. Mais bon, je ne crois pas que cela va changer grand chose au final, » conclut le dernier poleman des 24H de Daytona. Et candidat à un nouvel exploit ce jeudi lors des qualifications des 1812 km du Qatar.
Photo Boldini