Quel suspense, quel incroyable final auquel nous avons pu assister ce samedi à Jeddah pour la finale du championnat GT World Endurance. Tout au long des 6H de course, on a assisté à de nombreux changements de leaders, mais surtout la couronne a changé trois ou quatre fois de tête passant de Ferrari à Lamborghini puis Audi, Aston Martin pour finalement revenir à Maranello.

Partie en pole, la 296 GT3 du trio Rovera-Pierguidi-Rigon a mené le début de course, mais une double erreur lui a coûté la victoire et presque le titre. D'abord quand lors du premier arrêt, la #51 a été gênée par la voiture soeur #71. Le temps de sortir les roulettes et une bonne trentaine de secondes s'était envolée. Puis, suite à un excès de non respect des limites de la piste lors de leur remontée leur valant une pénalité de trente secondes. Mais heureusement, le dieu était italien ce samedi et a réparé l'injustice des 24H de Francorchamps (quand cette même Ferrari avait perdu la victoire bloquée par une Lamborghini en panne dans la pitlane à une grosse heure de l'arrivée). A une bonne demie heure de l'arrivée, la voiture de sécurité a dû être déployée (pour la seconde fois seulement) pour dégager une Aston Martin à l'arrêt sur le circuit. Cela a permis de regrouper tout le monde et d'assister à un époustouflant sprint final lors duquel un Pierguidi déchaîné remontait de la 6e à la 3e place pour aller chercher le titre. Son troisième en endurance sans un seul succès cette année. Une couronne qu'il partage avec le seul Alessio Rovera, Davide Rigon n'ayant pas pris part à la course de Monza.

« Après toute la malchance qu'on a eu cette année, avec notamment l'épisode de Spa bien sûr, c'était bien à notre tour d'être vernis, » souriait Alessandro Pierguidi. « Je n'arrive pas à y croire. On pensait vraiment que c'était perdu. »

Malgré une BOP peu favorable, l'Aston Martin Comtoyou des vainqueurs spadois était remontée jusqu'au 4e rang, mais une pénalité de trente secondes pour non-respect abusif des limites de la piste a ruiné leurs chances. Drudi-Sorensen-Thiim finissent finalement au pied du podium du championnat.

Profitant des ennuis des différents candidats au titre, la Mercedes jaune Winward de Lucas Auer, Maro Engel et Daniel Morad a pris le meilleur vers la mi-course sur la Lamborghini Grasser de Mapelli-Perera-Pepper pour aller décrocher la dernière victoire de la saison. Une performance permettant aux champions Sprint d'aussi décrocher la couronne absolue (combiné Sprint et Endurance) chez les pilotes où ils devancent nos compatriotes Dries Vanthoor et Charles Weerts, quatrièmes ce samedi devant leurs équipiers Maxime Martin (excellent en début de course), Valentino Rossi et Raffaele Marciello. Sauf dernier rebondissement (un éventuel appel de la décision d'annuler la course de Barcelone), cela suffit pour offrir le titre combiné des teams à l'équipe belge WRT.

Très bonne prestation de notre compatriote Kobe Pauwels qui décroche la victoire en Silver (13e au général) sur l'Audi Saintéloc partagée avec Lucas Légeret et Luis Perez-Companc en résistant jusqu'au bout à la Mercedes Boutsen VDS d'Esteban Muth et des champions César Gazeau et Aurélien Panis. L'Aston de Nicolas Baert complète ce podium.

Succès enfin en Gold de Gilles Magnus et ses équipiers déjà champions au combiné et décrochant le sacre en Endurance. Une belle moisson donc tout de même pour nos compatriotes même si les principaux titres nous passent sous le nez.