Le Belcar en quarantaine lors des 24H de Zolder
Qu'il semble bien loin le temps béni des Clio, 106 ou Compact Cup, du Procar ou de la Production, du Belcar qui fonctionnait avec un plateau hétéroclite d'une soixantaine de voitures, de la Formula Renault 1600 qui l'air de rien a lancé les carrières de pas mal de pilotes belges et même étrangers ou encore du TCR Benelux. On ne remerciera jamais assez Palmarès, Pitlane et Kronos pour tout ce qu'ils ont fait pour le sport auto belge durant plusieurs décennies.
Aujourd'hui que reste-t-il pour les amateurs de circuit? Un Belcar avec un plateau d'une petite vingtaine d'autos réparties en quatre classes dont une demi-douzaine à peine régulière dans la catégorie de pointe avec un niveau plutôt « gentlemen driver ». Une Fiesta Cup Benelux sous perfusion avec sept autos (c'est la fin) et une Porsche Carrera Cup Benelux à 250.000 euros la saison avec deux courses seulement chez nous et trois ou quatre pilotes belges. Autrement dit, plus grand chose pour permettre à un jeune pilote de gravir les échelons. Hormis bien sûr la Fun Cup dont les coûts ne cessent d'augmenter (pour diminuer le budget, on va supprimer une épreuve en 2025 !) et la Citroën C1 comme pied à l'étrier abordable.
Du coup, les seuls à encore pouvoir sortir du karting et faire carrière sont, à quelques rares exceptions près, les fils de gros entrepreneurs. C'est d'autant plus dommage que de l'autre côté de nos frontières, en France, Espagne, Angleterre, Italie, mais aussi aux Pays-Bas, il y a des championnats nationaux qui fonctionnent, soutenus par la fédération.
Les meetings nationaux belges se disputent dès lors désormais dans l'anonymat le plus total, sans plus aucun écho dans les journaux, à part sans doute pour les 24H de Zolder qui réussissent à survivre comme événement local, avec un plateau tout de même faiblard par rapport au passé d'une petite quarantaine de voitures ces dernières saisons.
Cette année, après plusieurs changements, on est revenu à une date traditionnelle du dernier week-end d'août tombant très mal avec la concurrence du GP des Pays-Bas de F1, de l'European Le Mans Series à Francorchamps et du GT3 Sprint à Magny-Cours ce qui nous privera de quelques pilotes belges engagés en France. Et posera un problème de commissaires.
Si le plateau sera gonflé avec une flopée de BMW de tous poils (mais hélas aucune ne pouvant jouer la victoire), le haut de l'affiche verra l'Audi R8 GT2 des Longin père et fils affronter la Lamborghini Super Trofeo des frères Thiers (sans Gilles Magnus retenu à Magny-Cours) et une dizaine de Porsche 992 avec trois chez Red Ant (dont celle des Van Rompuy père et fils associés aux pros Guven et Pittard!), normalement deux pour les tenants du titre N-GT (avec au moins deux noms connus francophones), une Belgian Racing, une Speed Lover, une ou deux Q1 Track Racing et une YDM.
Alors que le règlement 2024 permettait l'engagement d'anciennes GT3, on n'en retrouvera finalement aucune au départ.
Il est vraiment urgent que les organisateurs et le RACB se mettent autour de la table pour tenter de trouver une solution et proposer quelque chose de plus attractif à l'avenir, comme à l'époque des Super Meetings. Il faut que le circuit se retrouve un réel promoteur, l'équivalent de la famille Courteyn ou d'Alain Penasse en rallye.
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