Que faut-il retenir du prologue GT3 au Castellet ?

Responsable de la BOP (Balance de Performances) en GT3 World Challenge, le Belge Claude Surmont doit s'arracher les cheveux. Vraiment difficile à l'issue des deux jours de prologue du Castellet, ces lundi et mardi, de tirer quelconque enseignement sur le plan sportif.
Une météo très capricieuse et changeante avec seulement vingt minutes de piste sèche le lundi, des teams cachant comme d'habitude leur jeu en roulant souvent en vieux pneus ou avec beaucoup d'essence, et des performances signées tout au long de 15h de roulage et non lors d'une unique session d'une heure ou une heure trente, franchement difficile d'y voir clair et de dégager une quelconque hiérarchie.
Lamborghini, Mercedes et McLaren (meilleur temps absolu sur les deux jours pour la 720S CSA Racing de Simon Gachet et Arthur Rougier) se sont relayés en haut des feuilles de temps sans toutefois jamais approcher la pole de 2024. L'Aston Martin Vantage de Verstappen.com Racing fut l'une des plus en verve. Tandis que Ferrari, Porsche, Ford (sans Fred Vervisch qui se concentrera cette année sur l'IMSA) et BMW avec sa nouvelle M4 Evo se sont montrées très discrètes.
Confirmation aussi que Corvette, dixième marque engagée sur le championnat avec l'équipe Steller, ne revient pas pour jouer directement aux avant-postes au classement absolu.
Côté Belges, Maxime Martin fut le plus en vue sur la Mercedes du Boutsen Racing. Alessio Picariello a effectué ses débuts avec la 911 Rutronik, tandis que Charles Weerts et Ugo de Wilde (Kelvin van der Linde était absent) ont pas mal tourné sous la pluie le lundi avec la M4 WRT toujours couleur carbone, mais n'ont volontairement pas roulé le lendemain.
Bons débuts sur le mouillé d'Antoine Potty sur l'Audi Saintéloc de Lorens Lecertua. Le jeune Hamoirien attendra un test avec l'Aston Martin Comtoyou semaine prochaine au Castellet avant de choisir son équipe pour le championnat endurance 2025.
Les Machiels père et fils rouleront toujours en Ferrari 296 AF Corse, mais ne devraient plus faire équipage.
Enfin, on a appris que les Français Paul Evrard et Benjamin Ricci seront les équipiers de Gilles Magnus sur l'Audi R8 Saintéloc engagée en Bronze Cup. Contrairement à 2024, on ne verra donc plus de R8 engagée en Pro, la marque aux anneaux ne possédant plus de pilotes officiels en GT3.
La seule chose qu'on peut conclure à l'issue de ces deux-jours d'essais est que le plateau 2025 est une nouvelle fois somptueux avec 57 rutilantes GT3 se relayant en piste. La première course de la saison endurance GT World Challenge est prévue le samedi 12 avril au Castellet en nocturne sur une durée de 6h de 18h à minuit. Ce n'est sans doute qu'à ce moment-là qu'on saura réellement quels sont les marques et équipages qui joueront la victoire sur les courses du championnat et forcément aussi sur les 24H de Spa où l'on attend toutefois quelques pros en renfort, notamment chez Porsche et BMW.
Photo SRO