Stéphane Ratel : « Doubler l'affluence des 24h de Spa endéans les trois ans »

il y a 4 mois | Olivier de Wilde

L'homme qui a donné ses initiales à SRO est le grand manitou de la planète GT depuis plus de trente ans. C'est grâce à lui que les 24H ont rebondi dans le troisième millénaire en passant du d'un Tourisme moribond à un GT toujours florissant avec les GT1, GT2 et aujourd'hui GT3.

Stéphane Ratel, le GT3 est-il votre plus belle réussite ?

« Je pense que oui. Cela fait treize ans que la catégorie existe et est toujours florissante. Neuf constructeurs sont engagés en GT World et cette année aux 24h. J'ai des championnats en Asie, aux Etats-Unis, en Australie. Le DTM et maintenant Le Mans, tout le monde est venu au GT3. Mes deux autres plus beaux fleurons sont la création de la BOP et la catégorisation des pilotes qui a conquis aussi la planète entière avec l'idée du Pro-Am lancée en 1996 avec le trofeo Lamborghini. »

L'an dernier, vous avez annoncé une affluence record avec 75.000 spectateurs pour les 24h.

« Un record pour SRO en effet. J'avais un peu peur avec le changement de date, mais au final cela l'a fait. Cela dit, on est encore des nains par rapport au Mans ou au Nürburgring avec qui on a passé un accord avec des tickets groupés. J'ai dit à Laurent Gaudin que je souhaitais doubler les entrées payantes endéans les trois ans.  On espère bien battre un nouveau record à l'occasion du centenaire où les animations en piste et en dehors seront très nombreuses. Les chiffres de la prévente des tickets sont réjouissants.»

Ce record d'affluence est en partie lié à Valentino Rossi, non ?

« Certainement. Valentino est une véritable star. Son impact est inimaginable. Comme Michael Jordan, il est plus grand que son sport. C'est une légende. Ce n'est pas lié qu'à son palmarès, mais aussi à sa personnalité. C'est quelqu'un d'ouvert, de sympa, avec beaucoup de charisme. Les fans sont attachés à lui. Tout le monde voudrait être son copain. On a vécu deux années extraordinaires avec lui. En dehors de cela, le GT World Challenge dont les origines remontent maintenant à 30 ans est devenu un grand nom porteur avec 30 épreuves sur quatre continents. Enfin, le développement du Sim Racing pendant la période Covid nous a ouvert à un public plus jeune. »

Le GT3 a encore de belles années devant lui ?

« Honnêtement, je m'inquiète un peu car les voitures coûtent de plus en plus cher. Il y a dix ans, 50% de la grille était composée de GT3 d'une valeur de 400.000 euros. Aujourd'hui, certaines GT3 se vendent 700.000 euros. C'est pour cela que j'ai lancé le GT2 avec lequel je souhaite revenir aux fondamentaux avec des performances comparables pour des coûts moindres. Je sens un possible essoufflement du GT3 et des GT2 pourraient venir compléter la grille des 24h dans le futur si on ne parvient plus à atteindre les septante voitures au départ. Mais là on est encore à 66 suite au forfait malheureux des Iron Dames. Cela va. »

Vous avez encore un fantasme automobile à réaliser ?

« Il faut surtout que je me calme un peu. Le dernier grand rêve que j'ai réalisé ce sont les FIA Motorsport Games. J'ai démarré avec six disciplines à Rome. Nous étions déjà monté à seize à Marseilles et je suis à vingt-six pour la prochaine édition fin de l'année à Valencia avec l'aide de la région. Mon dernier fantasme c'est peut-être le GTX consistant à faire revivre de grandes épreuves comme la Targa Florio avec des GT électriques. Mais bon pour l'instant les voitures n'existent pas. Ou alors à un million et demi d'euros !  Enfin, on a aussi lancé le GT3 en Asie. On a démarré avec 33 voitures à Sepang. Il n'est pas facile de concurrencer le Super GT au Japon, mais notre représentant sur place fait de l'excellent travail. »

 

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Mots-clés: Endurance Sports Moteur
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