Une Audi GT2 face à une meute de Porsche Cup

il y a 2 mois | Olivier de Wilde

La plus rapide, l'Audi de Bert Longin visant un 8e et dernier succès, est aussi la plus gloutonne. La course se jouera-t-elle encore dans les stands ?

Porsche, Audi et BMW sont les trois constructeurs se partageant la majorité des succès dans les courses d'endurance. Porsche détient le record de victoires au Mans et BMW à Francorchamps, tandis qu'Audi a triomphé tant en GT qu'en prototypes.

Ces trois célèbres constructeurs allemands sont aussi ceux constituant la majorité du plateau et du palmarès des 24H de Zolder, l'endurance sans doute la plus dure au monde pour des mécaniques soumises à rude épreuve sur un tracé technique et cassant.

Si BMW est depuis des années la marque la mieux représentée dans les catégories inférieures (GTB, TA, TB et TC) mais ne compte au final que quatre victoires absolues (comme Audi) à Zolder, ce sont bien les Porsche que l'on retrouve en tête dans les statistiques du nombre de succès.

En quarante-cinq éditions, elles se sont imposées dix-neuf fois, quasi une fois sur deux.

Ce fut encore le cas l'an dernier avec la N-GT by August de Verdonck-Saelens-Van Parijs-Lauren-Gilliont venue à bout de l'épouvantail, l'Audi R8 LMS GT2 PK Carsport des Longin père et fils, lauréate en 2022.

Bert a annoncé que ce serait sa dernière participation et vise une huitième victoire qu'il est le seul à encore pouvoir revendiquer vu qu'Anthony Kumpen et Marc Goossens (6 chacun) sont passés de l'autre côté du mur.

Avec quarante voitures sur la grille (la Ford Mustang ne prendra pas part à la course), dont douze dans la catégorie de pointe, le plateau est fort similaire à celui de 2023. Plus véloce sur un tour quand elle est bien pilotée, l'Audi parviendra-t-elle cette fois à venir à bout des 992 ?

Si une Audi GT3 (la WRT) s'est imposée déjà à deux reprises en 2011 et 2012, la version GT2, un peu moins rapide, s'est imposée une seule fois il y a deux ans. Les Porsche Cup elles ont nettement évolué avec l'arrivée de la 992 et tournent aujourd'hui dans des chronos pas très lointain des GT3.

L'avantage, de l'ordre d'une seconde à une seconde et demi en rythme de course, reste toutefois dans le camp des anneaux. Mais tout le monde sait que pour gagner les 24H de Zolder, rien ne sert de courir, il faut éviter les embuches.

Contrairement à Spa devenu un véritable sprint de 24h ou plutôt 24 sprints d'une heure, les 24H de Zolder restent une vraie endurance où pour finir premier il faut d'abord finir.

Souvent, le marathon limbourgeois se joue dans la pitlane, à la pompe et en stratégie, le but étant toujours de passer le moins de temps possible dans les stands.

Ici pas d'équipage 100% pros ni de réelle « dream team ». Il y a toujours un maillon faible, quelques « gentlemen drivers » payant plus et roulant moins. C'est la règle acceptée de tous afin de pouvoir réunir des budgets variant entre 100 et 150.000 euros pour faire tourner les autos de pointe durant deux tours d'horloge.

Il faut donc attendre que ceux qu'on appelle les « Bronze » (sans aucune référence à la médaille) aient effectué leur relais pour jauger les chances réelles de chacun. A Zolder, c'est souvent au début de la nuit que les écarts se creusent, que les erreurs se font et que les véritables favoris émergent.

La vérité sur un tour, en Super Pole, n'est pas toujours la même après 500 à quatre voire cinq pilotes pour diminuer les frais.

Mais en gros donc, ces 24H de Zolder devraient revenir soit à l'Audi PK Carsport (qui aligne aussi la véloce Lamborghini des frères Thiers) soit à une des neuf Porsche 992 avec un ou deux exemplaires de pointe chez N-GT, Belgium Racing, RedAnt Racing ou Q1 Trackracing.

On ne va pas vous citer les plus de 150 pilotes, seulement quelques beaux et grands noms comme Laurent Vanthoor, Bertrand Baguette, Bert Longin, Sam Dejonghe, Kobe Pauwels, Xavier Maassen, Jeffrey Van Hooydonk, Ayhancan Guven, Tom Van Rompuy, Benjamin Paque, Fred Bouvy ou encore Tom Boonen.

Une affiche intéressante pour une course totalement indécise. Alors une tortue battra-elle encore les lièvres d'Ingolstadt ? C'est tout à fait possible.

Le départ de la course aura lieu ce samedi à 16h et la Super Pole se dispute ce soir à partir de 19h30.

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Mots-clés: Endurance Sports Moteur
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