WEC 6H d'Austin : La Ferrari jaune enfin, Vanthoor remonté 6e
Quelques heures à peine après l'arrivée d'un GP d'Italie de folie, Ferrari a triomphé de nouveau à Austin lors du «Lone Star Le Mans », les 6H du Texas, antépénultième manche du Championnat du Monde d'Endurance.
Ici les Ferrari s'élançaient en première ligne et occupaient même les trois premières positions durant la première heure de course. Mais finalement le succès de la Scuderia n'a tenu qu'à un fil... Ou plutôt un drapeau jaune !
Kobayashi leader pénalisé
C'est en effet d'abord un souci mécanique qui a contraint le poleman Antonio Giovinazzi à l'abandon avant la fin de son double relais. La N°83, la jaune « privée » engagée par AF Corse l'avait relayée en tête avant cela grâce à un Robert Kubica attaquant plus quitte à consommer un peu plus.
Les 499P ont mené les deux tiers de l'épreuve, mais à 2h du drapeau à damier, Nyck De Vries anticipait d'un tour son arrêt pour doubler la Ferrari jaune dans les stands. La Toyota N°7 de Conway-Kobayashi-De Vries pensait s'envoler dès lors vers son deuxième succès de la saison. Mais à quarante-cinq minutes du drapeau à damier, alors qu'il possédait une dizaine de secondes d'avance, Kamui Kobayashi écopait d'un passage obligé par la pitlane pour ne pas avoir suffisamment ralenti sous drapeau jaune. On demandait alors au Japonais, confus, de ne plus tenter le diable. Car l'équipage de la N°7, finalement deuxième à 1.7, réalise néanmoins une bonne opération comptable au championnat où elle reprend 10 unités à la Porsche en tête.
Laurens Vanthoor limite encore bien les dégâts
Partie seulement 14e après une qualif difficile pour Kevin Estre, la 963 des leaders du championnat a effectué une très belle remontée jusqu'au 6e rang. Ce qui permet au trio Vanthoor-Lotterer-Estre, bien bousculé par la Toyota d'un Sébastien Buemi essayant de mettre la 963 dans le mur (le Suisse a plus que mérité ses 30 secondes de « stop and go ») de conserver la tête à deux manches du but.
Mais cela se resserre derrière avec également le retour de la Ferrari de Molina-Nielsen-Fuoco complétant le podium ce dimanche en Amérique.
Belle prestation de la Cadillac de Lynn-Bamber, quatrième à domicile, mais aussi de l'Alpine de Milesi-Chatin-Habsburg, cinquième, son meilleur résultat. Elle peut toutefois nourrir quelques regrets après un accroc évitable et un passage obligatoire par le stand pour le pilote autrichien à la faute dès le premier tour alors que le proto français s'élançait en 4e position.
Les BMW Hypercar méritaient mieux
Huitième place pour la BMW de Dries Vanthoor après notamment un tête-à-queue de Marco Wittmann. La voiture soeur pointait au 5e rang avant d'écoper de deux pénalités, la seconde très lourde de 100 secondes pour une infraction technique. Dommage pour WRT qui méritait mieux.
Victime d'un contact et d'une crevaison dès le premier tour, Stoffel Vandoorne a encore vu sa Peugeot 9x8 faire la course en queue de peloton avant un abandon sur problème mécanique aux deux tiers de la distance.
Malchance encore pour les Belges en LMGT3
En LMGT3, la course a été menée quasi d'un bout à l'autre par l'Aston Martin Heart of Racing de James-Mancinelli-Ribeiras, la belle anglaise franchissant la ligne avec une confortable avance de 22 secondes sur la Porsche 992 Manthey des leaders du championnat Malykhin-Sturm-Bachler, la voiture soeur complétant le podium.
Après un très beau premier double relais une fois encore de notre Sarah Bovy, les Iron Dames ont perdu beaucoup de temps dans les stands pour une réparation suite à un contact évitable d'une Rahel Frey un peu trop optimiste lors d'un dépassement sur la Corvette de Tom Van Rompuy. La Z06 a ensuite de nouveau connu des problèmes la privant d'un podium sur lequel n'a pas réussi à monter non plus Maxime Martin. Remontée de la 15e à la 4e place grâce à une stratégie décalée voyant le Bruxellois rouler avec les pneus usés de ses équipiers, la BMW N°46 devait renoncer à un quart d'heure de l'arrivée suite à un souci technique.
Prochain rendez-vous dans deux semaines à Fuji, au pays d'une équipe Toyota vendant chèrement sa peau et son titre. Et peu trop sans doute dans le chef de Sébastien Buemi dont le geste anti-sportif sur la voiture des leaders du championnat méritait un carton rouge. Et aura certainement valu après l'arrivée une solide explication entre Kevin Estre et le pilote suisse inexcusable.
Photo LPR