ESSAI Ferrari Roma: une Ferrari pour tous les jours?

il y a 4 ans | Laurent Zilli

Vous rappelez-vous le temps où les Ferrari n'étaient pas seulement les voitures parmi les plus rapides du monde, mais aussi les plus sensuelles ? Chez Ferrari en tout cas, on s'en rappelle. Mieux que ça : on semble vouloir renouer avec cette époque...

C'est un amoureux de la marque qui vous l’écrit : depuis à peu près 20 ans, en tout cas depuis que Ferrari ne confie plus le design de ses voitures à Pininfarina mais le réalise en interne, il manquait quelque chose. Pas du côté des performances, bien sûr, mais esthétiquement, n'avaient-elles pas troqué ce sens du glamour à l'italienne pour quelque chose de trop agressif ? Si vous êtes du même avis, la vue de la Roma doit vous réjouir autant que nous, car ses lignes simples, sa fluidité, ses courbes féminines et l'absence totale d'agressivité marquent un retour aux Ferrari qui veulent séduire plus qu'impressionner.

La Roma est aussi une voiture qui a le sens de l'accueil. Sa mission est d'être une sportive utilisable au quotidien. Le constructeur a donc mis le paquet pour tout ce qui concerne la vie à bord d'une voiture moderne. Le tableau de bord est digital et configurable, le système multimédia connecté est parfaitement complet et facile à prendre en main, et le passager lui-même a droit à son petit écran tactile, juste au-dessus de la boîte à gant, lui permettant de contrôler de multiples fonctions (GPS, audio, climatisation, etc.) pendant que le conducteur… conduit. Tout cela bien sûr dans un océan de cuir raffiné, et dans l'univers le plus élégant qu'on ait vu depuis des lustres dans une Ferrari. C'est juste… beau.

2 + (presque) 2

Comme la 911, la Roma présente deux petites places arrière mais, soyons francs, si le conducteur mesure plus de 1,70 mètre, aucun être humain pourvu de jambes ne pourra prendre place derrière lui. Le coffre en revanche permet d'envisager de réelles escapades de quelques jours, à fortiori si on voyage à deux, puisque les dossiers de banquette sont rabattables. La Roma n'est donc pas une Ferrari familiale, comme l'actuelle GTC4 par exemple, mais elle est réellement pratique. Il est donc établi que la Ferrari Roma est sexy et accueillante. Et une fois qu'on l'emmène sur la route, on rencontre une voiture littéralement magique. D'abord parce qu'elle offre un réel confort (même sur les petites routes abimées du début de notre essai), ensuite parce que même en ville, à allure réduite, la conduire est déjà un événement. Chaque commande transpire la sportivité mais, une fois encore, sans agressivité, sans nervosité, au sens stressant du terme. Et puis, dès que la route dégagée permet aux 620 chevaux du V8 3,8 litres de s'exprimer, c'est l'extase. Et curieusement, plus on roule vite, plus on a l'impression que la voiture… rétrécit. Elle ne mesure plus 4,65 mètres de long et 1,97 mètre de large, elle devient aussi gracile et agile qu'une Mazda MX-5. Une MX-5 de 620 chevaux ! Bref, dans cette catégorie de prix et de puissance, dans laquelle on trouve la Porsche 911 Turbo, l'Aston Martin Vantage ou la Mercedes-AMG GT par exemple, nous n'en voyons aucune qui puisse rivaliser avec la sensualité de cette Ferrari.

 

La  Roma en quelques chiffres

Moteur : V8 turbo essence, 3.855cm3 ; 620ch ; 760Nm.

Transmission : aux roues arrière.

Boîte : auto double-embrayage 8 rapports.

L/l/h (mm) : 4.656/1.974/1.301

Poids à vide (kg) : 1.570

Volume du coffre (l) : 272 - 385

Réservoir (l) : 80

0 à 100 km/h (sec.) : 3,4

Vitesse maxi (km/h) : +320

Conso. mixte (l/100km) : NC

CO2 (g/km) : NC

Prix (€) : 193.129

Mots-clés: Essais auto Ferrari
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