ESSAI Opel Corsa-e: une citadine d'un nouveau genre

il y a 4 ans | Stephane Monsin

Pour la 1ere fois en 38 ans de carrière, l’Opel Corsa propose une alternative électrique à ses versions thermiques. Un bouleversement technique rendu possible par l’intégration du constructeur allemand dans le giron du groupe français PSA...

En étant absorbé par PSA, Opel a plutôt fait une bonne affaire. La marque s’épargne en effet le coûteux développement d’une plateforme multiénergie, puisque la Corsa reprend celle de la Peugeot 208 et donc de sa version électrique e-208 dans le cas présent. Une plateforme par ailleurs largement utilisée au sein du groupe puisqu’elle sert également de base au SUV e-2008 et à la toute nouvelle Citroën ë-C4 pour ne citer qu’elles. Le partage de plateforme avec sa cousine française ne se remarque pas plus que sur les versions thermiques, desquelles la Corsa-e ne se distingue en rien au premier coup d’œil. Opel prend ainsi le contrepied des constructeurs qui cherchent à tout prix à différencier leur variante électrique du reste de la gamme. Pas d’inserts bleutés ici ni de calandre obturée ou de jantes "aéro" spécifiques: la Corsa-e est juste une Corsa "normale". Et c’est très bien ainsi car l’Allemande affiche des traits à la fois sobres et élégants. Dommage que l’habitacle ne suive pas le chemin de cette bonhommie. La présentation à bord est sombre, très classique et peu inspirée. Pour le coup, l’habitacle de sa cousine e-208 est certes plus clivant, mais bien plus original. Bien que numériques, les compteurs sont aussi d’une tristesse infinie, entourés par un carré de plastique bas de gamme. C’est bien dommage, car la sellerie est soignée (et chauffante), l’ergonomie est plutôt bien pensée et la finition, bien qu’un peu austère, classe la Corsa dans les bons élèves de la catégorie.

Belle autonomie, performances suffisantes 

Quant à l’habitabilité, elle reste elle aussi tout à fait honnête pour le segment, avec de la place pour quatre adultes et un coffre de 309 litres. Plutôt talentueuse sur route, la petite Allemande a su tirer le meilleur de sa cousine technologique pour jouer sa propre partition. Grâce à l’emploi du train avant de la version "sportive" GS Line, la Corsa-e trouve le bon compromis entre efficacité et confort, et parvient même à faire oublier le poids de ses batteries, déclaré à 300 kg. Pas mal! La batterie justement revendique 50 KWh, et alimente un moteur électrique de 136 chevaux durant 337 kilomètres au maximum selon le cycle WLTP. Une autonomie de laquelle nous nous sommes approchés (300 km environ) en faisant bon usage des différents outils à notre disposition. À bord, un bouton offre 3 modes de conduite: Eco (suffisant en ville),  Normal (permet de mieux s’insérer sur voies rapides) et enfin, Sport, enfin, pratique pour doubler… ou pour surprendre son voisin entre deux feux! Opel annonce d’ailleurs que le 0 à… 50 km/h est réalisé en 2,8 secondes. Signalons enfin que la Corsa-e accepte les charges à forte puissance, permettant de regagner 80% de son autonomie maximale en 30 minutes sur une borne 100kW.

 

La Corsa-e en quelques chiffres

Moteur: Electrique ; 136ch ; 260Nm.

Transmission: aux roues avant.

Boîte: auto 1 rapport.

L/l/H (mm): 4.060/1.790/1.435

Poids à vide (kg): 1.455

Volume du coffre (l): 309 – 1 118

Batterie (kWh): 50

0 à 100 km/h (sec.): 8,1

Vitesse maxi: 150 km/h

Autonomie WLTP: 330 km

CO2: 0 g/km

Prix: 29.495 €

Mots-clés: Essais auto Opel
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