Essai BYD Seal 2023 : Une trop bonne impression ?

il y a 1 an Stephane Monsin

L’essai de la Seal, première berline électrique du segment D proposée par BYD, confirme la – trop ? – bonne impression laissée par ses 3 modèles déjà commercialisés chez nous. Mais quelques défauts subsistent.

La Seal vient dès ce mois de septembre renforcer la gamme de BYD en Europe, qui compte déjà les SUV Atto 3 et Tang, et la berline Han. Des modèles globalement salués par la critique, malgré leurs imperfections. La plus compacte Dolphin (berline C), censée casser les prix en entrée de gamme, a par contre déçu les journalistes qui l’ont conduite cet été à Madrid. Mais il faudra attendre un essai plus complet pour se faire une meilleure idée du modèle. BYD (Build Your Dreams), comme les autres, ne peut espérer accomplir les mêmes miracles en abaissant les coûts. Toutefois, le fabricant de batteries qui s’est lancé dans l’automobile il y a 20 ans affiche un succès insolent, au point de titiller Tesla pour le poste convoité de plus gros constructeur de voitures électriques.

BYD Seal : bien née

Pour la Seal, BYD n’a mégoté sur rien : l’exemplaire que nous avons testé en version propulsion n’a transigé ni sur la qualité ni sur la rigueur de mise au point. Comme ses devancières, elle a du double-vitrage et étrenne la plateforme Cell-to-Body, dont la rigidité profite à un châssis précis, filtrant (pas de bruits de roulement) et très bien suspendu. Assez lourde (2.055 kg), mais bien dotée en pneus et freins, la Seal jongle avec un bel équilibre dynamique. Elle est donc plutôt agréable à conduire…à condition de désactiver les aides à la conduite, trop intrusives dans leurs interventions et au déclenchement intempestif.

Disponible en propulsion (Design) ou toutes roues motrices (Excellence), elle promet respectivement 570 ou 520 km d’autonomie (WLTP combiné) avec une batterie de 82,5 kWh. Cette dernière pourra se recharger de 10 à 80% en 30 minutes sur une borne de 150 kW. C’est un peu long face à une BMW i4 et, surtout, une Tesla Model 3 – référence du segment – qui acceptent 205 kW pour la première, et jusqu’à 250 kW pour la seconde.

BYD Seal : verdict

Cette Seal peut-elle sérieusement inquiéter ses concurrents ? Sur le plan de la qualité perçue et de l’agrément, assurément. Sur celui de la consommation, on attendra pour juger, sachant que les autres modèles BYD se montrent plutôt gourmands. Mais sur le plan digital, la copie est à revoir. L’écran central pivotant est un gadget amusant, mais finalement fort peu utile tant le multimédia est pauvre est complexe. Et si l’équipement est très fourni, le prix n’est pas aussi agressif qu’attendu : 46.990€ pour la version propulsion ; 51.990€ pour l’AWD. Des prix sans doute trop proches de ceux de la Tesla Model 3 mise à jour (45.970€ à 53.970€) pour convaincre les hésitants.

Ses bons côtés :

-        Son équipement de série fourni

-        Son agrément de conduite

-        Son habitacle bien dessiné

 

BYD Seal Design RWD

Longueur : 4,800 m

Largeur : 1,875 m

Hauteur : 1,460m

Volume du coffre : 400 l + 53 l à l’avant

Poids : 2.055 kg

Consommation moyenne (WLTP) : 16,6 kWh/100km

Puissance : 313 ch

Couple : 360 Nm

Vitesse max : 180 km/h

Accélération (de 0 à 100 km/h) : 5,9 s

Batterie : 82,5 kWh nets

Autonomie (WLTP) : 570 km

Prix de base : 46.990 €

Mots-clés: Essais auto BYD

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