Essai Car of The Year 2024 - BYD Seal : tueuse de Tesla Model 3 ?

il y a 11 mois Maxime Pasture

L’essai de la Seal, première berline électrique du segment D proposée par BYD, confirme la bonne impression laissée par ses premiers modèles déjà commercialisés chez nous. Mais peut-elle vraiment concurrencer, comme BYD le souhaite, la Tesla Model 3 ?

Depuis le 4 septembre dernier, la Seal est venue renforcer la gamme BYD en Europe qui compte déjà les SUV Atto 3 et Tang, ainsi que la berline Han et la plus compacte Dolphin. Des modèles globalement salués par la critique, malgré leurs imperfections. Le fabricant de batteries qui s’est lancé dans l’automobile il y a 20 ans affiche un succès insolent, au point de titiller Tesla pour le poste convoité de plus gros constructeur de voitures électriques au monde ! Justement, avec cette Seal, c’est la Model 3 qui est visée…

Bien née

Pour la Seal, BYD n’a mégoté sur rien : l’exemplaire que nous avons testé en version propulsion de 313 chevaux n’a transigé ni sur la qualité ni sur la rigueur de mise au point. Comme ses devancières, elle a du double vitrage et étrenne la plateforme Cell-to-Body, dont la rigidité profite à un châssis précis, filtrant (pas de bruits de roulement) et très bien suspendu. Assez lourde (2.055 kg), mais bien dotée en pneus et freins, la Seal jongle avec un bel équilibre dynamique. Elle est donc plutôt agréable à conduire…à condition de désactiver les aides à la conduite, beaucoup trop intrusives dans leurs interventions et au déclenchement intempestif. Heureusement, on peut le faire via un bouton sur le volant ou – malheureusement, cette fois – grâce à de trop nombreuses manipulations via l’écran tactile central. Sur le plan digital toujours, la copie est à revoir. L’écran central pivotant est un gadget amusant, mais finalement fort peu utile tant le multimédia est pauvre est complexe. On se réconforte un peu en profitant d’un habitacle chaleureux et original, à l’assemblage sérieux. Les passagers arrière ne seront pas punis, mais les grandes jambes ne pourront pas caser leurs pieds sous les sièges avant.

Recharge suffisante

Disponible en propulsion (Design) ou transmission intégrale (Excellence), elle promet respectivement 570 ou 520 km d’autonomie (WLTP) avec une batterie de 82,5 kWh. En quatre roues motrices de 530 chevaux, les performances sont remarquables, avec un 0 à 100 km/h abattu en 3,8 secondes. Et globalement, dans la pratique, son dessin très aérodynamique permet une consommation contenue sous les 20 kWh/100 km sur autoroute. En ville, nous aurions apprécié une régénération d’énergie un peu plus intensive afin d’encore réduire la consommation. Une fois à destination, la BYD Seal pourra se recharger de 10 à 80% en 37 minutes sur une borne de 150 kW. C’est un peu long face aux BMW i4, Polestar 2, et, surtout, une Tesla Model 3 – référence du segment – qui acceptent 205 kW pour les premières, et jusqu’à 250 kW pour la Tesla.

Conclusion

Cette Seal peut-elle sérieusement inquiéter ses concurrents ? Sur le plan de la qualité perçue et de l’agrément de conduite, assurément. Les prix de 46.990€ TVAC pour la version propulsion et 51.990€ TVAC pour l'AWD sont bien en-dessous des concurrentes premium et très légèrement au-dessus de la Tesla Model 3 mise à jour. Mais contrairement à Tesla, BYD promet de ne pas jouer avec ses tarifs tous les mois… et ça, ça aide à maintenir la valeur en cas de revente sur le marché de l’occasion !

La BYD Seal Design RWD en quelques chiffres

Moteur : électrique ; 313 ch ; 360 Nm

Transmission : aux roues arrière

Boîte : auto 1 rapport

L/l/h (mm) : 4.800/1.875/1.460

Volume du coffre : 400 l + 53 l à l’avant

Poids à vide (kg) : 2.055

Batterie (kWh) : 82,5

Autonomie (WLTP) : 570 km

Conso. mixte (WLTP) : 16,6 kWh/100km

0 à 100 km/h : 5,9 s

V-max : 180 km/h

Prix : 46.990 € TVAC

Mots-clés: Essais auto BYD

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