Essai Ford Tourneo Connect : Un ludospace qui oublie les fondamentaux

il y a 2 ans Nicolas Morlet

Le Ford Tourneo Connect est le premier fruit de l’alliance avec Volkswagen sur le marché des utilitaires. A ce titre, il est donc un Caddy plus ou moins retouché. Il en reprend donc les avantages, mais oublie d’en corriger les inconvénients…

Faisant habituellement cavaliers seuls sur le segment des utilitaires, Ford et Volkswagen unissent désormais leurs forces. Avant l’arrivée de l’Amarok qui sera dérivé du Ranger, et donc développé par Ford, c’est donc ce Tourneo Connect qui est le premier à concrétiser cette alliance. Et ne tournons pas autour du pot, il s’agit bel et bien d’un Caddy masqué sous un habile maquillage censé le rattacher visuellement à la gamme Ford. Les changements sont donc cosmétiques, et la version Active essayée (et illustrée ici) apporte un petit coté aventurier qui sied plutôt bien au modèle.

Ce qui est vrai à l’extérieur l’est aussi à bord, où, hormis le volant à jante épaisse et la sellerie plus confortable que celle de Volkswagen, c’est chou vert et vert chou. Le Tourneo hérite donc de l’excellente qualité perçue de l’Allemand… mais aussi de son système multimédia tout-tactile à l’ergonomie toujours aussi discutable. L’habitué de Ford devra trouver de nouveaux repères.

Vaste mais peu pratique

Proposé en deux longueurs (4,5 et 4,85 m) le Tourneo Connect se montre particulièrement accueillant. Une option 7 places est proposée, et en configuration 5 places, son coffre varie de 1.212 à 1.720 litres (sous plafond) selon la longueur retenue, et jusqu’à 3.105 en repliant tous les sièges. C’est énorme ! Mais pour en profiter, il ne suffit plus d’escamoter les sièges dans le plancher d’un geste comme sur le précédent modèle. Il faut désormais extraire un à un les sièges et la lourde banquette 60-40. Et plus question de replier le dossier passager pour charger de longs objets jusqu’au tableau de bord. Une vraie régression en termes de « petits plus » qui font des ludospaces les amis des familles, et qui est loin d’être la seule. Ici, pas de rangements XXL disséminés un peu partout, que du contraire. Même la capucine – ce rangements au-dessus des occupants avant – disparait si l’on opte pour le toit vitré (non occultable). Les vitres arrière ne s’ouvrent plus, au grand dam des enfants qui prendront place à l’arrière. Et la lunette arrière ne s’ouvre pas non plus individuellement, même en option, un équipement pourtant très pratique compte tenu de la taille et du poids du hayon.

Verdict

La raison commerciale a souvent raison des bonnes idées. Et c’est le cas avec ce Tourneo Custom qui, par économie d’échelle, n’a d’autre choix que de s’adapter aux manquement pratiques du Caddy. C’est dommage, car en revanche, il brille par un comportement routier en très nette hausse, similaire à celui d’une berline compacte en termes d’agrément, de tenue de route et d’insonorisation. Qui plus est, avec un réel sens de l’économie puisque nous avons relevé 7,1l/100km avec le 1.5 essence 114ch et la boite DSG, et même 5,8l/100km avec le 2.0 TDI 122ch manuel. Chacun fera donc son choix en fonction de ses priorités.

Ses bons cotés

  • Son habitabilité exceptionnelle et sa qualité de fabrication
  • Son agrément routier et son insonorisation
  • Sa sobriété, en essence comme en diesel

Ford Tourneo Connect 2.0 EcoBlue

  • Longueur : 4,500 m
  • Largeur : 2,100 m
  • Hauteur : 1,833 m
  • Volume du coffre : 1.213 – 2.556 l
  • Poids : 1 610 kg
  • Consommation moyenne (WLTP) : 4,8-5,2 l/100km
  • Cylindrée : 1 968 cc
  • Puissance : 122 ch
  • Couple : 320 Nm
  • Vitesse max : 187 km/h
  • Accélération (de 0 à 100 km/h) : 11,2 s
  • Emissions CO2 (WLTP) : 126-135 g/km
  • Prix de base : nc

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