Essai Renault Espace : la différence entre être et avoir

il y a 1 an | Stephane Monsin

40 ans, et désormais 6 générations. L’Espace n’est pas une famille de modèle, c’est une dynastie. Mais le dernier venu a un petit côté Prince Harry : pas vraiment l’idée qu’on se fait de cette dynastie.

Véritable icône de l’automobile, le Renault Espace a marqué l’inconscient collectif, rien que pour de bonnes raisons. Pendant quatre générations, il a perpétué ses qualités originelles, pour le plus grand bonheur des familles. Puis le public a changé d’envies, et le SUV a éradiqué cette brillante catégorie qu’était le monospace. Pour la cinquième génération de l’Espace, Renault avait tenté le mix entre monospace et SUV. Succès mitigé.

Version longue

Cette fois, l’Espace devient un SUV, purement et simplement, qui peut être décrit comme un Austral XL. Ce qui est d’ailleurs une bonne nouvelle, l’Austral étant déjà très apprécié, notamment pour son look statutaire, élégant, et discret sans être anonyme. L’Espace est encore plus réussi, car l’allongement de la partie arrière étire juste ce qu’il faut une silhouette. L’Espace est plus élancé, surtout s’il est habillé d’une couleur claire.

Passons rapidement sur le cockpit (belle qualité de finition, contenu technologique de haut vol mais pas parfaitement intuitif, connectivité, batterie d’aides à la conduite, etc.) pour aller à l’essentiel : justifier le nom « Espace » en proposant plus d’habitabilité, et une option – gratuite – 7 places. Vraiment, la mission habitabilité est réussie. En configuration 5 places, banquette arrière reculée à fond (elle coulisse sur 20 cm), les places arrière sont tout simplement royales. Et grâce à cette banquette coulissante, on peut moduler les choses en configuration 7 places pour que tout le monde à bord ait à peu près la place nécessaire. Bien sûr, un adulte de 1,80m ne fera pas 200 km dans le coffre. Mais pour être objectif, cet adulte n’était pas plus à l’aise il y a quelques années dans le coffre d’un Grand Espace 4, pourtant 14 cm plus long que celui-ci. Et voilà à l’explication du titre : avoir de l’espace ne veut pas dire être un Espace. Oui, le nouveau venu a de l’espace. Ce qui lui manque est le SENTIMENT d’espace qu’offraient les vastes vitres latérales, les flancs très verticaux, et surtout au plancher bas et plat des « vrais » Renault Espace.

Verdict 

Le seul moteur pour le moment est un essence full hybrid, fort de 200 ch et 400 Nm. Un seul point négatif dans cet ensemble : la petite seconde de délai à la réaccélération en conduite active, qui ne donne justement pas envie de conduite active. Dommage, car le châssis suit de façon impériale. On sent que l’Espace a perdu 250 kilos par rapport à son devancier (1.600 kilos pour un tel véhicule, c’est remarquable), ce qui le rend merveilleusement agile sur un parcours sinueux. Surtout avec les 4 roues directrices 4 Control, vivement recommandées. Le Renault Espace est donc un excellent véhicule familial. Si on oublie les promesses du nom, il sera difficile d’être déçu.

Ses bons côtés : 

-        Son très bel agrément de conduite

-        Son poids contenu et la sobriété du moteur hybride

-        Son espace intérieur plus qu’honnête.

 

Le Renault Espace E-Tech Full Hybrid

Longueur : 4,722 m

Largeur : 2,083 m

Hauteur : 1,645 m

Volume du coffre : 477 – 1.714 l (7pl)

Poids : 1 619 kg

Consommation moyenne (WLTP) : 4,6 l/100km

Puissance : 200 ch

Couple : 400 Nm

Vitesse max : 175 km/h

Accélération (de 0 à 100 km/h) : 8,8 s

Emissions CO2 (WLTP) : 104 g/km

Prix de base : 43.900 €

Mots-clés: Essais auto Renault Espace
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