Le constructeur japonais aime sortir des sentiers battus et suivre ses propres idées, que ce soit au niveau de sa gamme ou de ses motorisations. Et pour la MX-5, la recette est on ne peut plus simple : un petit cabriolet, léger, sans équipement superflu, avec un moteur pétillant, mais pas trop puissant, une transmission aux roues arrière, des suspensions calibrées pour tous les terrains et des prix d’achat et d’entretien maîtrisés. Le résultat est sans appel : la Mazda MX-5 est un succès planétaire. Depuis 1989, plus d’un million d’exemplaires des 4 générations du petit roadster nippon sport sont sortis des chaînes… et ce n’est pas fini !

Pour les « routes buissonnières »

Pour goûter à l’essence même de cette voiture devenue mythique, autant partir de la base. La MX-5 est disponible en effet avec un 4 cylindres 1.5 de 132 ch ou un 2 litres de 184 ch. Et bien, la version 1.5 est tout aussi jouissive que sa grande sœur ! Un peu plus légère (1 tonne sur la balance), elle allie agilité, efficacité et facilité de conduite. Bien épaulée par une boîte manuelle bien étagée et parfaitement relayée par un levier aux débattements réduits et précis, la « petite » ne donne que du plaisir… que vous soyez sur un rythme de balade ou sur un tempo plus sportif. En balade, la bonne position de conduite vous invite à rester concentré sur votre activité première tout en profitant du cabriolet pour vous sentir en symbiose avec le paysage. Le cabriolet Mazda est aussi à l’aise sur les routes parfaitement revêtues que sur les petites routes secondaires plus dégradées grâce à une suspension bien calibrée. Bien sûr, elle n’est pas spécialement taillée pour l’autoroute et on préférera de loin emprunter la « route buissonnière »…

Pour rouler au quotidien ? Oui, on valide !

Et si vous voulez profiter au maximum du côté joueur de la MX-5, pas de problème. Le train avant est très précis et évite le sous-virage tandis que le train arrière accepte volontiers les dérives, tout en gardant une belle motricité. Sur la piste du Centre de Maîtrise du Volant, cela se traduit par une redoutable efficacité, grâce à son poids plume et à sa facilité de conduite. Le système KPC qui freine subtilement la roue arrière qui a tendance à patiner pallie parfaitement à l’absence d’autobloquant et ne nuit pas au plaisir de la « glisse ». Elle en impose même à des voitures de sport bien plus puissantes…. Sur un circuit, son 1.5 avouera bien évidemment ses limites mais le côté joueur restera bien présent en toutes circonstances. Franchement, pour 32.000 €, vous ne trouverez pas mieux. Si la Mazda ne se profile pas comme une « première » voiture pour un ménage, elle peut franchement répondre à un usage quotidien. Et nombreux sont celles et ceux qui ont acquis une MX-5 d’occasion, à des prix contenus, comme voiture de loisir à sortir le WE ou pour une escapade de quelques jours. Jamais elle ne vous décevra.

Reine de la… compétition ?

Et je terminerai par deux expériences vécues et qui restent encore gravées parmi mes bons souvenirs de compétitions : une course d’endurance en Suède, sur un lac gelé du côté de Are à l’occasion du lancement de la 4^e génération. Mazda avait réuni une trentaine de pays pour une course entre « journalistes ». L’équipe belge dont je faisais partie avait terminé 3^e de cette course d’endurance derrière … l’Australie et la Russie ! Rouler pendant des heures en cabriolet équipé en pneus « clous » sur un circuit de plus de 5 km, tracé sur un lac gelé  où il n’y a aucun point de repère, reste un grand souvenir. L’autre expérience est celle des 24 Heures de Zolder où l’importateur avait engagé des MX-5 pour une équipe de journalistes là encore. Avec cette petite voiture, bien modeste face aux Porsche, Corvette et autres monstres de puissance, nous avions tiré notre épingle du jeu dans des conditions météo très changeantes : un seul type de pneus et, sur la pluie, une capacité à tourner plus vite que les gros cubes qui nous a bien fait sourire, avec, au bout des 24 Heures, une place parmi les 20 premiers inespérée.

Verdict

Cette Mazda MX-5, c’est une source intarissable de plaisir pour toutes celles et ceux pour qui conduire reste un activité assumée.