L'essai dynamique de Benoît Galand - Porsche Taycan Sport Turismo Turbo S : un ovni !
Entre la berline Taycan et la Cross Turismo, cette Taycan Sport Turismo se profile comme un break « de chasse », pas surélevé et donc très proche en comportement de la berline. L’habitacle, très bien fini, reste identique avec deux grands écrans digitaux et, en option, un écran en face du siège passager. Malgré son gabarit XL (près de 5 m de long et près de 2 m en largeur), la Taycan Sport Turismo est facile à manœuvrer, grâce entre autres à une direction redoutable de précision. Cette précision est encore renforcée sur la Turbo S par les 4 roues directrices qui lui procurent un surplus d’agilité, mais aussi de grip latéral. Campée sur des jantes de 20 pouces, la Taycan voit ses mouvements de caisse bien maîtrisés par sa suspension pneumatique. Il faut dire qu’un des avantages de la voiture électrique est son centre de gravité très bas. Il vaut mieux avec près de 2,2 tonnes sur la balance…
Pour impressionner les passagers
Côté moteur, c’est évidemment l’explosion avec 616 ch qui se transforme, le temps d’un overboost de quelques secondes, en 751 ch et 1050 Nm. De quoi perdre ses repères au démarrage… Pour impressionner votre passager, c’est gagné d’avance ! Spécificité de la Taycan, la boîte de vitesses à deux rapports qui permet d’encore renforcer cette accélération phénoménale.
C’est au conducteur de décider du degré de récupération d’énergie en phase de freinage. En mode de conduite « normal » ou « range », le fait de relever le pied de l’accélérateur met la Taycan en mode « roues libres ». Porsche a bien entendu adapter son système de freinage en conséquence.
Luxueuse et pratique dans cette déclinaison « Sport Turismo », la Taycan Turbo S peut aussi vous fournir une bonne dose d’adrénaline, que ce soit en accélération ou, sur terrain privé comme au Centre de Maîtrise du Volant, en allant flirter avec les limites de l’adhérence. Comme souvent avec une quatre roues motrices, il faut brutaliser quelque peu la voiture, que ce soit au niveau de la direction ou de l’accélérateur pour la faire pivoter et ensuite entretenir cette dérive, roues droites et pédale de droite au plancher pour compenser l’énorme inertie de la voiture. Pas facile, mais jouissif !
Verdict
A près de 207.500 €, la Taycan Sport Turismo Turbo S ne s’adresse bien entendu pas à toutes les bourses, mais elle a le mérite d’exister et de presque nous faire aimer la voiture électrique. Quoique… non ! Une voiture électrique est sensée remédier à la pollution et au gaspillage de l’énergie mais avec une telle puissance et un tel poids, la Taycan, comme toutes les autres voitures électriques puissantes et lourdes, rate complètement cet objectif.
