Comme on pouvait s'y attendre, le GP du Mexique aura été agité.

Avant même l'extinction des feux, le héros local Sergio Pérez immobilisait sa Red Bull quinze centimètres trop loin sur la grille. Cela vaudra une pénalité de cinq secondes au Mexicain qui aura vécu un véritable calvaire devant son public pour finalement terminer dix-septième et dernier. Même s'il continue à prétendre le contraire, cela sent vraiment la fin pour « Checo ».

Au premier freinage, la Williams d'Alex Albon, pris en sandwich avec l'Alpine de Pierre Gasly, envoyait la Racing Bulls de Yuki Tsunoda dans le rail. Les deux monoplaces restaient sur le carreau et la voiture de sécurité sortait pour sept tours.

A la relance, le poleman Carlos Sainz, surpris lors du départ par Max Verstappen, récupérait la première place.

« Je sais que Max n'est pas facile à doubler. Je devais le prendre par surprise. J'ai vu un trou et j'ai plongé en attaquant de loin, » se félicitait l'Espagnol qui s'envolait dès lors vers un quatrième succès en F1 – son deuxième cette saison – totalement indiscutable.

Lando Norris voulait l'imiter mais se faisait écarter à deux reprises à nouveau par ce diable de Verstappen. On croyait revivre l'épisode d'Austin. Seulement cette fois, les commissaires sportifs (différents) prenaient leurs responsabilités et frappaient fort en infligeant deux pénalités de dix secondes au pilote Red Bull. On avait comme l'impression qu'ils ont ainsi voulu quelque peu rattrapé l'injustice du week-end précédent.

Max chutait ainsi au 15e rang et réussira à remonter sixième derrière les Mercedes de Lewis Hamilton et George Russell auteurs d'un beau duel.

En réussissant finalement à doubler Charles Leclerc (il s'est arrêté à deux tours du but pour chausser de nouvelles gommes et empocher le point bonus du meilleur tour) pour la deuxième place à huit tours de l'arrivée, Lando Norris reprend donc dix unités au championnat où son retard est désormais de 47 unités sur son ami Verstappen.

Norris: "Ce n'était pas très propre de la part de Max"

« Je savais à quoi m'attendre, » a déclaré avec le sourire le Britannique au sujet des manoeuvres de son rival le poussant deux fois en dehors de la piste. « Ce n'était pas très propre, mais bon j'ai évité l'accrochage et cette fois il a été puni. »

En plaçant ses deux voitures sur le podium, Ferrari s'empare de la 2e place du championnat constructeurs 25 unités devant Red Bull et 29 derrière McLaren.

Bonne opération encore pour Haas qui conforte sa 6e place au classement des marques grâce aux 7e et 9e place de Kevin Magnussen et Nico Hulkenberg encadrant la seconde McLaren d'Oscar Piastri remonté depuis le 17e rang.

Pierre Gasly clôture le Top 10 et offre le dernier point à Alpine. Cette fois, pas d'unité mais de belles bagarres et un instant encore le meilleur tour en course pour Franco Colapinto qui continue à marquer les esprits et a fait mieux ce dimanche que Liam Lawson, seizième avec un arrêt de plus.

Red Bull aura donc arrêté Lawson puis Pérez pour tenter d'enlever le point bonus des mains de Norris, mais finalement ce dernier est tombé dans la poche de la Ferrari de Leclerc.

On se retrouve dès le week-end prochain au Brésil avec une nouvelle fois 33 unités à prendre et une nouvelle possibilité pour Norris de se rapprocher d'un Max Verstappen qui doit fulminer après une punition pourtant franchement méritée.